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Kang Han
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Une nuit, Yonghye se réveille et va au réfrigérateur, qu'elle vide de toute la viande qu'il contient.
Guidée par son rêve, elle a désormais un but : devenir végétale, se perdre dans l'existence calme et inaccessible des arbres et des plantes.
Ce dépouillement qui devient le sens de sa vie, le pouvoir érotique, floral de sa nudité vont faire voler en éclats les règles de la société, dans une lente descente vers la folie et l'absolu. -
Mai 1980 : une junte militaire a pris le pouvoir en Corée du Sud quelques mois plus tôt. Après une spectaculaire manifestation d'opposants à Séoul, la ville de Gwangju se mobilise à son tour. Face à la répression, elle se soulève, portée par le mouvement étudiant et syndical pour la démocratie. La répression menée par l'armée est féroce : les civils, la foule, la jeunesse deviennent des cibles.
Dans la ville ensanglantée, un jeune garçon erre à la recherche de ses camarades. Dans une maison d'édition, une jeune femme travaille sur un texte censuré. Dans le présent, des rescapés se souviennent. Et toutes ces âmes tourmentées demandent à trouver la paix. -
WINNER OF THE INTERNATIONAL BOOKER PRIZE
'A strange, painfully tender exploration of the brutality of desire indulged and the fatality of desire ignored... Exquisite' Eimear McBride
Yeong-hye and her husband are ordinary people - dutiful wife and mild-mannered office worker. One day, prompted by grotesque recurring nightmares, Yeong-hye decides to become a vegetarian. But in South Korea, where vegetarianism is almost unheard-of and societal mores are strictly obeyed, it is a shocking act of subversion.
Yeong-hye's passive rebellion rapidly manifests in ever more bizarre and frightening forms, from sexual sadism to attempted suicide, and in increasingly erotic and unhinged artworks, as all the while she spirals further into her fantasies...
Disturbing and beautiful by turns, The Vegetarian is a revelatory novel about modern day South Korea; a tale of shame, desire and our faltering attempts to understand others. -
Comme un long songe d'hiver, ce nouveau roman de Han Kang nous fait voyager entre la Corée du Sud contemporaine et sa douloureuse histoire.
Un matin de décembre, Gyeongha reçoit un message de son amie Inseon. Celle-ci lui annonce qu'elle est hospitalisée à Séoul et lui demande de la rejoindre sans attendre. Les deux femmes ne se sont pas vues depuis plus d'un an, lorsqu'elles avaient passé quelques jours ensemble sur l'île de Jeju. C'est là que réside Inseon et que, l'avant-veille de ces retrouvailles, elle s'est sectionné deux doigts en coupant du bois. Une voisine et son fils l'ont trouvée évanouie chez elle, ils ont organisé son rapatriement sur le continent pour qu'elle puisse être opérée de toute urgence. L'intervention s'est bien passée, son index et son majeur ont pu être recousus, mais le perroquet blanc d'Inseon n'a pas fait le voyage avec elle et risque de mourir si personne ne le nourrit d'ici la fin de journée. Alitée, elle demande donc à Gyeongha de lui rendre un immense service en prenant le premier avion à destination de Jeju afin de sauver l'animal.
Malheureusement, une tempête de neige s'abat sur l'île à l'arrivée de Gyeongha. Elle doit à tout prix rejoindre la maison de son amie mais le vent glacé et les bourrasques de neige la ralentissent au moment où la nuit se met à tomber. Elle se demande si elle arrivera à temps pour sauver l'oiseau d'Inseon, si elle parviendra même à survivre au froid terrible qui l'enveloppe un peu plus à chacun de ses pas. Elle ne se doute pas encore qu'un cauchemar bien pire l'attend chez son amie. Compilée de manière minutieuse, l'histoire de la famille d'Inseon a envahi la bâtisse qu'elle tente de rejoindre, des archives réunies par centaines pour documenter l'un des pires massacres que la Corée ait connu - 30 000 civils assassinés entre novembre 1948 et début 1949, parce que communistes.
Impossibles adieux est un hymne à l'amitié, un éloge à l'imaginaire, et surtout un puissant réquisitoire contre l'oubli. Ces pages de toute beauté forment bien plus qu'un roman, elles font éclater au grand jour une mémoire traumatique enfouie depuis des décennies.
Traduit du coréen (Corée du Sud) par Kyungran Choi et Pierre Bisiou