Sciences humaines & sociales
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Les origines du totalitarisme ; Eichmann à Jérusalem
Hannah Arendt
- Gallimard
- Quarto
- 29 Mai 2002
- 9782070758043
Dispersé jusqu'à présent en trois volumes, Les origines du totalitarisme retrouve son unité dans la réunion des trois parties qui le constituent. L'ensemble est accompagné d'un dossier critique qui donne à la fois des textes inédits préparatoires ou complémentaires aux Origines, comme «La révolution hongroise», un débat avec Eric Voegelin, des extraits de correspondances avec Blumenfeld et Jaspers.Pour Eichmann à Jérusalem, rapport sur la banalité du mal, des correspondances avec Jaspers, Blücher, Mary McCarthy, Scholem éclairent l'arrière-plan de l'écriture de l'ouvrage et la violente polémique qu'il a suscitée.
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Les vies politiques auxquelles ces essais sont consacrés n'ont en commun que l'époque au cours de laquelle elles se sont déroulées. Ainsi, Martin Heidegger, Karl Jaspers, Hermann Broch, Walter Benjamin, Bertolt Brecht, Rosa Luxemburg et Jean XXIII, par exemple, ont tous vécu ce que l'un d'eux, Brecht, appela de «sombres temps».L'objectif principal de ce livre n'est cependant pas de dénoncer un mal d'époque mais de réfléchir un peu de «la lumière incertaine, vacillante et souvent faible que des hommes et des femmes, dans leur vie et leur oeuvre, font briller dans presque n'importe quelles circonstances».S'il s'agit bien ici de biographies, c'est donc au sens fort ; entendons : des histoires singulières où la suite des «événements» compte moins que la manière d'être au monde qui s'y manifeste. Ces différents styles d'être que l'auteur parvient à identifier et à restituer dans ce livre inclassable (car irréductible aux domaines de la philosophie politique ou de la critique littéraire) permettent de reconnaître en ces onze vies politiques autant de destins individuels.
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La politique a-t-elle encore un sens ?
Hannah Arendt
- L'Herne
- Carnets L'herne
- 5 Avril 2007
- 9782851976673
La désaffection pour la " chose publique ", la relative déconsidération qui frappe les hommes politiques donnent à ce texte un relief tout à fait particulier.
C'est la question du sens de la politique qui est ici envisagée, de sa justification. il ne suffit pas de se convaincre que la politique est une nécessité impérieuse pour la vie humaine, il faut encore pouvoir maintenir dans nos sociétés contemporaines la possibilité d'un espace pour la délibération. " la question aujourd'hui ne s'énonce pas tellement en ces termes : quel est le sens de la politique ? au sentiment des peuples qui, un peu partout, se sentent menacés par la politique et parmi lesquels les meilleurs ont consciemment pris leur distance par rapport à la politique, on comprend que corresponde mieux la question qu'ils se posent et que d'autres se posent : la politique a-t-elle encore un sens ?" h.
A.
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La philosophie n'est pas tout à fait innocente
Hannah Arendt
- Rivages
- Petite Bibliotheque Payot
- 11 Octobre 2006
- 9782228901369
hannah arendt fut dans les années 1920 l'élève du philosophe karl jaspers à l'université de heidelberg.
l'immigration d'arendt et la guerre les éloignèrent, mais l'échange repris dès 1945 pour se transformer en amitié. tous deux avaient alors le sentiment d'avoir survécu à un cataclysme. comment penser, alors que la pensée avait été mise en déroute par les événements ? en qui et en quoi placer sa confiance ? en quelles nations, en quelles idées, en quels hommes ? dans cet horizon, chaque événement décisif de la politique mondiale est objet de débats entre eux : l'insurrection de berlin, la révolution hongroise, la guerre de corée puis celle du viêt-nam, la baie des cochons et la crise de cuba, la construction du mur de berlin, la chute de krouchtchev et l'assassinat de kennedy, le lent essor de la chine.
eux qui étaient en quête d'un espoir constatent que, dans le contexte de la guerre froide, le cataclysme menace toujours et qu'il ne reste presque plus rien - ni les nations, ni les idéologies, ni les structures sociales, ni la sécurité militaire sur laquelle pèse désormais le risque de la bombe atomique. seule, peut-être, la pensée...
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Le charisme de Hitler, la responsabilité politique, le nationalisme, la nature du totalitarisme, le fascisme, l'art de terroriser les populations : ce nouveau recueil de la grande philosophe, dont certains textes sont inédits en français, complète «La Philosophie de l'existence» et manifeste, à chaque page, ce qui l'anima toute sa vie : la passion de comprendre.
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« Eichmann était d'une bêtise révoltante » ; entretiens et lettres
Hannah Arendt, Joachim Fest
- Fayard
- Ouvertures Fayard
- 30 Octobre 2013
- 9782213671239
La philosophe Hannah Arendt, auteur des Origines du totalitarisme, couvrit à sa demande le procès d'Eichmann à Jérusalem en 1961 pour le compte du New Yorker. Le livre qui en est l'aboutissement, Eichmann à Jérusalem, sous-titré Rapport sur la banalité du mal, déclencha immédiatement la polémique aux États-Unis puis lors de sa publication en France en 1966, tandis que d'aucuns déconseillèrent même sa publication en Allemagne (1964). Elle y soutenait qu'Eichmann n'était ni un Iago ni un Macbeth, imputant ses crimes à la pure absence de pensée, ce qui, précisait-elle, n'équivalait nullement à la « stupidité ». Comment s'explique dès lors le titre du présent entretien qu'elle accorda à l'historien allemand Joachim Fest, auteur notamment des Maîtres du IIIe Reich ? De même comment expliquer que, bien qu'Eichmann lui répugnait, s'exprimant sur Albert Speer, l'architecte de Hitler qui devint ensuite ministre de l'Armement, elle puisse affirmer dans la seconde partie de leur entretien : « L'homme me plaît, mais je ne parviens pas à le comprendre » ? Faut-il y voir une nouvelle provocation de la part de celle qui pourtant, ne se targuait que de « dire la vérité des faits » ? Ce livre rassemble l'entretien accordé par Hannah Arendt à Joachim Fest en 1964, leur correspondance, ainsi que les écrits qui ont amorcé la controverse. S.C.-D.
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La bataille des cerises
Günther Anders, Hannah Arendt
- Rivages
- Bibliotheque Rivages
- 13 Mars 2013
- 9782743624644
"J'ai conquis Hannah au bal, avec la remarque faite en dansant que l'amour est un acte par lequel on transforme quelque chose d'a posteriori, l'autre rencontré par hasard, en un a priori de sa propre vie - belle formule qui, certes, ne s'est pas confirmée".
En dénoyautant des cerises sur leur balcon, Günther Anders et Hannah Arendt, jeunes mariés, installés à Drewitz, près de Potsdam, dans les dernières années de la république de Weimar, renouvellent l'expérience d'un "philosopher ensemble", inspiré du romantisme allemand autant que de Platon.