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Le Passager Clandestin
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« Le féminisme, ça pense ! » Ce livre rassemble des entretiens et des articles écrits par Geneviève Fraisse et parus dans divers journaux et revues depuis les années 1970, mettant ainsi en lumière la pensée féministe et ses évolutions. « Les sexes font l'histoire », observe la philosophe, qui nous rappelle que c'est dans l'histoire en acte que les questions théoriques du féminisme ont pris et continuent d'avoir des chances de prendre forme.
Les femmes ont changé le Code civil, lutté pour s'imposer dans l'espace politique, franchi des interdits non explicites comme passer le baccalauréat ou reconnaître la multiplicité des sexualités. Mais, même si les droits civils et politiques se sont égalisés, si les droits économiques ont été énoncés et l'égalité dans la famille pensée et actée, le réel est encore loin de pratiquer l'égalité des sexes, comme on le redécouvre à chaque nouveau « scandale ». Geneviève Fraisse revient sur l'ensemble de ces enjeux et de ces luttes, jusqu'à ce qui se dessine aujourd'hui autour du corps des femmes, du corps reproducteur (PMA, GPA et filiations nouvelles) au corps sexuel (violences, du harcèlement au viol). Une pensée d'une brûlante actualité.
Édition revue et augmentée d'un avant-propos inédit de l'autrice. -
La fabrique du féminisme ; textes et entretiens
Geneviève Fraisse
- Le passager clandestin
- 6 Mars 2012
- 9782916952727
Ce livre réunit des textes parus dans la presse (L'Humanité, Libé, Politis, Le Monde, Regards, Le Nouvel Obs.), ou dans des revues (Vacarme, Réfractions, Cahiers du genre, Mouvements, Revue de l'OFCE, Non fiction...) depuis trente-cinq ans. Il est une sorte de double-témoin : de la pratique et de la théorie ainsi que de leurs rencontres répétées, mais aussi de ce que, à tous les étages de la question féministe, la pensée est convoquée.
Au début des années 1970, il y avait les slogans féministes, le jour - nal Le torchon brûle et une figure de référence, Simone de Beauvoir.
Comme dans l'histoire passée, les féministes passaient pour des agitées et l'intellectuelle se déclinait au singulier. Geneviève Fraisse appartient à la génération qui a mis la figure de la femme intellectuelle au pluriel, en nombre.
Autour de Jacques Rancière et de la revue Les Révoltes logiques, elle se fait historienne des idées d'émancipation, démontrant que cette histoire était réfléchie par les actrices elles-mêmes. Il s'en suit alors que les femmes font l'Histoire.
À son entrée au CNRS, en 1983, elle poursuit la généalogie de la pensée féministe, notamment celle qui se déploie à l'ère démocratique.
Et puis, la pratique de la généalogie redoublait, comme en écho, les questions d'actualité féministe. Celles-ci se sont égrenées des années 1970 à aujourd'hui : réflexion sur le collectif politique du mouvement des femmes, sur le féminisme au temps de la gauche, sur le débat autour de la parité. Vint alors le moment, inattendu, des charges politiques où les textes sont aussi des interventions directement liées à l'agenda des institutions ou des medias.
La quasi totalité de ces articles et, bientôt, des entretiens répondent à des sollicitations des quotidiens ou des revues à celle qui tentait de suivre dans son travail d'analyse de la pensée féministe l'histoire en train de s'écrire.