Joséphine Baker est une femme exceptionnelle dont le parcours, du Missouri au music-hall parisien, de la résistance à l'antiracisme, reflète la liberté d'action dont elle a fait preuve toute sa vie, rejetant les préjugés, se moquant des stéréotypes, s'amusant d'elle-même et des autres. Cette héroïne qui ne se prenait pas au sérieux entre au Panthéon en novembre 2021. Une reconnaissance méritée.
Née dans l'Amérique de la ségrégation raciale, Angela Davis fut très tôt confrontée à l'exclusion. Cette prise de conscience précoce favorisa son engagement dans les mouvements de défense des Noirs mais aussi dans les mouvements pacifistes des années 1960 et 1970.
À la fin des années 1950, Rachel Carson se concentra sur la protection de l'environnement et sur les problèmes causés par les biocides de synthèse. Ceci la conduisit à publier «Silent Spring» («Printemps silencieux») en 1962 qui déclencha un renversement dans la politique nationale envers les biocides - conduisant à une interdiction nationale du DDT et d'autres pesticides. Le mouvement populaire que le livre inspira conduisit à la création de l'Environmental Protection Agency. Carson reçut à titre posthume la médaille présidentielle de la Liberté. Un prix international décerné aux défenseurs de l'environnement porte son nom, le Prix Rachel Carson, décerné depuis 1991.
Nadia Murad a vu périr une partie de sa famille sous les coups de l'Etat islamique qui l'a réduite à la condition d'esclave sexuelle. Ayant réussi à s'évader, elle a commencer à lutter pour la libération de ses soeurs yézidies. Elle a reçu le prix Nobel de la paix en 2018.
Dans une Amérique des années 1960, où la ségrégation raciale bat son plein, où les jeunes gens sont recrutés pour aller se battre au Vietnam, où les essais nucléaires sont censés affirmer la suprématie de ce grand pays, la voix de Joan Baez, si mélodieuse, s'élève. Tout au long des années qui suivront, cette voix ne cessera jamais de chanter contre les injustices et les souffrances qu'elles engendrent. C'est à travers une autre voix, celle d'une narratrice qui a, toute sa vie, suivi le parcours de la chanteuse, que le portrait sensible de cette dernière se dessine.
Ce conte traditionnel aux multiples versions n'en finit pas de nous fasciner et, par ses motifs simples et bruts, de nous toucher quel que soit notre âge, notre culture... Charlotte Moundlic réécrit et raccourcit légèrement le conte tout en gardant sa structure ; elle met en avant avec subtilité la perversité d'une femme, la belle-mère n'acceptant pas le changement, son rôle parental, la transmission. Centré sur l'égoïsme d'une Reine obsédée par son apparence et dénuée de toute humanité, le texte nous permet aussi d'entendre ce que ressent Blanche-Neige, l'enfant maltraitée.
Charlotte Moundlic choisit une fin questionneuse que le lecteur, la lectrice interprétera à sa convenance : si Blanche-Neige est rayonnante de vie, est-ce une illusion souhaitée par les nains ou bien la magie (la bienveillance de l'amour) permet-elle de sauver la jeune fille ?
Le peintre François Roca s'empare avec jubilation des scènes emblématiques du conte et peint (peinture à l'huile) la nature et les personnages d'une manière solennelle laissant percevoir les beautés ou les noirceurs intérieures ; et restitue merveilleusement l'atmosphère atemporelle du conte.
Elinor Smith a six ans quand elle monte pour la première fois dans une « machine volante » et découvre la liberté et le plaisir de voler. Et à seize ans, elle devient le plus jeune pilote des Etats-Unis. Mais pour les grincheux de l'époque (on est en 1928), l'aviation est une affaire d'hommes et Elinor n'y a pas sa place ! Portée par son rêve, elle se donne alors un défi spectaculaire : voler sous les quatre ponts de la ville de New York. Et montrer au monde de quoi les filles sont capables. C'est en passionné d'aviation que François Roca a superbement illustré cette histoire d'aventure et de prouesse.