Avoir ses « ourses », ses « ragnagnas », ses « coquelicots » ou « l'Armée rouge dans sa culotte »... : quelle que soit la façon dont on l'appelle, ce phénomène naturel qui consiste, pour les femmes, à perdre un peu de sang tous les mois (sans en mourir !) reste un tabou dans toutes les sociétés.
Pour en finir avec cette injustice, Élise Thiébaut nous propose d'explorer les dessous des règles : elle nous fait découvrir les secrets de l'ovocyte kamikaze, l'histoire étonnante des protections périodiques, les mythes et superstitions véhiculés notamment par les religions... Et bien d'autres choses encore sur ce fluide qui, selon les dernières avancées de la science, pourrait bien nous sauver la vie.
Alors, l'heure est-elle venue de changer les règles ? La révolution menstruelle, en tout cas, est en marche. Et ce sera la première au monde à être à la fois sanglante et pacifique.
Et si le fameux « roman national », qu'appellent de leurs voeux nos réactionnaires les plus échevelés, passait par l'autobiographie ? C'est le pari d'Elise Thiébault. Blanche et hétéronormée, voilà une Française « de souche » comme l'extrême-droite en rêverait. Sauf que, féministe et peu adepte du « Grand Remplacement », celle-ci préfère de loin questionner ses racines. Lancée à l'assaut de son arbre généalogique, la voilà qui inventorise son héritage, pourfend les mythes collectifs, les vieux schémas patriarcaux, chante ses aînées gauloises, amazones ou courtisanes, et de branche en branche, bâtit avec fougue le contre-roman de l'identité nationale.