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Douce Dibondo
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La charge raciale : Vertige d'un silence écrasant
Douce Dibondo
- Fayard
- Essais Fayard
- 7 Février 2024
- 9782213726724
« Toutes les personnes racisées sont des génies de l'adaptation. Penser à ne pas paraître "trop" noire, arabe ou asiatique, adopter une manière de parler, de s'habiller, de rire, réfléchir aux musiques choisies en soirée, renoncer à porter des capuches pour éviter la police... Bref, la charge raciale, c'est tout planifier quand on évolue dans des milieux majoritairement blancs et qu'on ne l'est pas. »
Le racisme aurait-il deux têtes ? Celle de la violence explicite, brutale, cyclique des morts et des agressions qui s'accumulent de la Méditerranée aux quartiers populaires. Puis celle d'une violence banale, plus taiseuse, qui se niche dans les relations quotidiennes et entrave la construction de son identité.
Douce Dibondo fait le constat d'un silence autour d'une blessure cachée dont la plaie brûle vive la peau des personnes noires et racisées : la charge raciale. Dans son premier essai, la journaliste indépendante, poète et militante afroqueerféministe mêle psychanalyse, art et témoignages pour en montrer tout l'impact.
Quand la bonne conscience blanche ne suffit plus et que le racisme qui gangrène notre société devient insoutenable, l'ouvrage de Douce Dibondo se veut un guide de survie salvateur et un manuel politique pour une émancipation future.
Douce Dibondo est écrivaine. En 2018, elle se fait connaître pour son podcast Extimité monté avec le journaliste Anthony Vincent, dans lequel iels donnent la parole aux personnes minorisées à la croisée de plusieurs oppressions (racisme, misogynie, handiphobie, homophobie, transphobie). -
Infra/seum : une poésie fâchée avec tout le monde
Douce Dibondo
- Blast
- Envers
- 23 Août 2024
- 9782492642210
infra/seum, second recueil de Douce Dibondo apèrs métacures, est la colère mise en poésie. Comment dire la rage qui nous habite face aux violences structurant nos vies et intimités ? Comment exprimer les parts monstrueuses qui habitent nos ombres ? Par un travail de la langue comme provocation, de la torsion du vocabulaire et de l'espace, l'autrice explore les continents du seum et ce qu'il fait à nos corps et à nos êtres. La poésie devient un miroir cru, ambivalent et précis d'un regard posé sur les mondes. À l'inverse d'une analyse binaire, Douce Dibondo navigue la complexité des rapports sociaux et la façon dont ils s'imprègnent des dominations. Par là, elle élabore une poésie dangereuse contre les illusions du monde et notre propre violence.
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La poésie de Douce Dibondo s'éprouve à double tranchant : d'un côté, la lame incisive vient triturer les violences pour crever l'oppression et souligner la centralité et la puissance des vécus noirs et queers. De l'autre, le dos de la lame trace un espace-refuge où les réparations éclosent dans l'urgence de la guérison. métacures refuse de céder à l'invu, l'insu ou l'indit en réaffirmant le lien entre intériorité et vie. Dans la brèche fine de l'autoengendrement, le texte fait entendre un « je » matériel, dense et sensible où retentit un appel à faire communauté politique. Avec ce premier recueil, Douce Dibondo s'engage par le poème, pose le désir vital de révolutionner le soi et le monde.
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Fruits de la colère : embras(s)er nos débordements
Pauline Harmange, Lucile Bellan, Douce Dibondo, Daria Marx, Fatima Ouassak
- Les Insolentes
- 12 Octobre 2022
- 9782019463106
On fait quoi de toute cette colère pour qu'elle ne nous bouffe pas ?
La colère n'est pas toujours acceptée par celles.ceux qui la ressentent et celles.ceux qui la reçoivent. Pourtant, s'il y a un sentiment universel, c'est bien celui-ci. Dans nos sociétés patriarcales, elle est d'autant plus étouffée et silenciée lorsqu'elle concerne les personnes minorisées. On les culpabilise, on les pousse à l'intérioriser et à la faire taire. Pour ouvrir le débat et aider chacun.e à reprendre le contrôle de sa colère, à se la réapproprier, plusieurs autrices prennent la plume pour livrer des textes intimes et prenants. Sous la direction de Pauline Harmange et accompagnées des poèmes de Kiyémis, Lucile Bellan, Douce Dibondo, Daria Marx et Fatima Ouassak, laissent s'exprimer leurs colères à travers leurs prismes intimes. Naviguant entre le témoignage et l'essai, cet ouvrage pluriel est là pour donner la place qu'elle mérite à cette émotion.