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Carole Fives
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Elsa Feuillet, jeune écrivaine, admire l'oeuvre de la grande Béatrice Blandy, disparue prématurément. Cette femme dont elle a lu tous les livres incarnait la réussite, le prestige et l'aisance sociale qui lui font défaut. Lorsque Elsa rencontre le veuf de Béatrice Blandy, une idylle se noue. Fascinée, elle va peu à peu se glisser dans la vie de sa romancière fétiche, et explorer son somptueux appartement parisien - à commencer par le bureau, qui lui est interdit... Jeu de miroirs ou jeu de dupes ? Carole Fives signe avec Quelque chose à te dire un thriller troublant.
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«Toute l'intelligence du monde ne peut rien y faire, l'art est avant tout une affaire d'émotion.» Quand la narratrice s'inscrit aux Beaux-Arts, au début des années 2000, la peinture est considérée comme morte, détrônée par l'art conceptuel et les multimédias. Les professeurs découragent les vocations, les galeries n'exposent plus de toiles. Devenir peintre est pourtant son rêve. Celui aussi de Luc et Lucie, avec qui elle forme un groupe quasi clandestin dans les sous-sols de l'école. Un lieu de création en marge, en rupture. Pendant ces années d'apprentissage, leur petit groupe affronte les humiliations et le mépris. L'avenir semble bouché. Mais quelque chose résiste, intensément.
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Une jeune mère célibataire s'occupe de son fils de deux ans. Du matin au soir, sans crèche, sans famille à proximité, sans budget pour une baby-sitter, elle vit avec lui une relation fusionnelle. En quête de soutien, la mère parcourt parfois des forums de discussions, mais ce qu'elle y lit - les injonctions sociales, les témoignages d'autres « mères solo », drôles ou désespérants - la renvoie à sa propre impuissance. Alors pour échapper à l'étouffement, elle s'absente et déambule dans la ville la nuit, à quelques mètres de l'appartement d'abord, puis un peu plus loin, chaque fois un peu plus longtemps. Un désir irrépressible de liberté où guettent la culpabilité et l'inquiétude. Comme la chèvre de Monsieur Seguin, elle tire sur la corde, mais pour combien de temps encore ?On retrouve ici l'écriture vive et le regard aiguisé de Carole Fives, fine portraitiste de la famille contemporaine.
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« On s'est tous retrouvés à la gare de la Part-Dieu vers sept-huit heures. Maman avait son rendez-vous en début d'après-midi et elle n'avait qu'une peur, le rater. Le GPS annonçait cinq heures de route. On est partis avec la Peugeot à sept places. Papa et Maman devant, et nous, les quatre enfants, derrière, comme à la belle époque. Il ne manquait que les scoubidous et les cartes Panini.
Papa a toujours eu une conduite assez brusque mais alors là, on aurait dit qu'il le faisait exprès. De la banquette arrière, je voyais Maman, à l'avant. Elle ne disait rien mais, à chaque fois que Papa freinait, ou accélérait, son visage se crispait. J'en avais mal pour elle.
À un moment, il y a eu une énorme secousse, c'est sorti tout seul, je n'ai pas pu me retenir, mais c'est pas vrai ! Il va tous nous tuer ce con ! » Édith se sait gravement malade. Elle a convaincu son mari et leurs quatre enfants de l'accompagner à Bâle, en Suisse, où la mort volontaire assistée est autorisée. Elle a choisi le jour et l'heure. Le temps d'un dernier week-end, chacun va tenir son rôle, et tous vont faire l'expérience de ce lien inextricable qui soude les membres d'une famille.
Dans un road trip tendre et déchirant, Carole Fives dresse avec délicatesse le tableau d'un clan confronté à l'indicible et donne la parole à ceux qui restent.
« De l'humour, de l'émotion et une profondeur qui n'empêche pas la légèrté : avec de tels atouts Le jour et l'heure sonne vraiment juste. » Paris Match -
« Quand nous serons heureux est un de ces livres qu'on n'oublie jamais. »
Alain Mabanckou
Il y a le fils qui monte sur scène pour attirer l'attention de son père ; la jeune femme qui comprend que la chirurgie plastique n'a pas réglé ses problèmes ; l'homme qui, à force de ratures et de biffures sur son agenda, se rend compte que c'est son existence qu'il annule jour après jour ; le fan de David Bowie qui perd le sens de la réalité... Il y a la difficulté à survivre dans une société centrée sur la normalité et les apparences de la réussite. Il y a les vies que nous aimerions vivre et celles que nous vivons, faites de compromis, de doutes et de fantasmes.
Autrice, chroniqueuse d'art et plasticienne, Carole Fives a reçu le prix Technikart en 2010 pour ce recueil de nouvelles. Elle a depuis signé six romans, dont Que nos vies aient l'air d'un film parfait et Le jour et l'heure, également disponibles chez Points.