Le 7 janvier 2015, Camille Emmanuelle accompagne son mari, Luz, alors dessinateur à Charlie Hebdo, pour un premier entretien psychologique à l'hôpital. Elle ne réalise pas l'impact que va avoir sur elle le fait d'être la compagne d'une victime d'attentat.
Cinq ans plus tard, sa vie, son couple, son rapport aux autres, ses valeurs ont été bouleversés, et elle s'interroge. Être un « ricochet », qu'est-ce que cela signifie exactement ?
Elle se lance dans une enquête intense, à la fois personnelle et journalistique. Elle raconte un chemin chaotique et va à la rencontre d'autres proches de victimes mais aussi de psys, d'avocats, de sociologues pour tenter de comprendre cette notion de « ricochet ». Avec lucidité, émotion, humour même, elle décrypte une expérience de vie très particulière, et pourtant loin d'être unique. Éclairant et passionnant.Entre essai et récit personnel, coup de gueule et déclaration d'amour, Ricochets dit quelque chose de très fort, de très émouvant, sur la vie après. Les Inrockuptibles.
Plus jeune, Camille Emmanuelle voulait être un homme pour ne pas avoir à s'épiler, ne pas devoir faire la taille de jean de Kate Moss, jouir facilement à chaque rapport sexuel, ne pas entendre de remarques sexistes au boulot...
La journaliste raconte, à travers des chroniques aussi drôles qu'informées, intimes ou nourries d'observations, comment et pourquoi la libération des femmes (et des hommes) se gagne, aujourd'hui, en se débarrassant des injonctions de la société sur le corps, la sexualité et le genre. Son discours intègre aussi bien les questions du clitoris, des poils pubiens, de la prostitution que celles de la Manif pour tous.
Un manifeste pour un nouveau féminisme : incarné, contemporain et sex-positif.
La sexualité décomplexée, abordée sans fard ni fausse honte. Marie Claire.
Un essai qui détonne et qui décape. Cosmopolitan.
Un point de vue documenté, libéré et joyeux sur la sexualité. Une nouvelle parole féministe. Glamour.
« L'homme est blanc, dominant, riche, musclé, performant sexuellement et pénétrant. La femme est blanche aussi, pauvre, pénétrée, elle attend qu'un homme la comble sexuellement (et si possible la comble aussi de cadeaux) ».
Les romances érotiques se suivent et se ressemblent : la femme et l'homme répondent à des stéréotypes étriqués, leurs interactions sont autant simplistes que convenues et le désir féminin doit se cantonner à quelques clichés hyper réducteurs.
Quant aux maisons d'édition friandes de ce genre littéraire, qui séduit de plus en plus de lectrices, elles empruntent à la production industrielle ses méthodes et ses cadences. Saviez-vous que chaque personnage doit avoir une blessure secrète ? Qu'il y a des tapis en poils de bête sur lesquels il ne fait pas bon faire l'amour ? Que six jours peuvent suffire à écrire une romance ? Ou encore que chaque personnage a une « fiche » consignée sur un tableau Excel ?... »
7 janvier 2015, après-midi. Camille Emmanuelle accompagne son mari, Luz, dessinateur de Charlie Hebdo et rescapé des attentats, pour un premier entretien psychologique à l'hôpital. La psychologue se tourne vers elle : et vous, comment allez-vous ? Elle ne comprend pas la question : elle va bien, ce n'est pas elle qui est traumatisée ! Pour la thérapeute, son lien avec une victime fait de Camille une « victime par ricochet ». Drôle d'expression... Pendant les mois qui suivent, Camille en reste convaincue : elle accompagne son mari, c'est tout. Mais cinq ans plus tard, au fil d'un parcours douloureux et aujourd'hui encore difficile, le constat s'impose : elle a effectivement développé des symptômes post-traumatiques. Et elle s'interroge.
Aider au quotidien, psychologiquement, pragmatiquement, intimement, quelqu'un dont la vie a été bouleversée du jour au lendemain par une tragédie, qu'est-ce que cela veut dire ? Jusqu'où cette place de « proche » l'a-t-elle bouleversée dans sa psyché, dans son rapport aux autres, dans ses valeurs profondes ? Ce vécu justifie-t-il la reconnaissance psychologique et juridique d'un statut à part ? Voire une indemnisation ?
Sur un sujet méconnu, reconnu par la psychiatrie en 2013 seulement, Camille Emmanuelle mène alors une enquête intense, personnelle et journalistique. Elle raconte un chemin chaotique, les bons et les mauvais jours, les copains qui comprennent (ou pas), l'institution défaillante, les gueules de bois, les bonnes âmes qui critiquent la posture victimaire. Elle va à la rencontre d'autres proches de victimes, de psys, d'avocats, de sociologues et même d'un jardinier, pour tenter de comprendre ce qu'être un « ricochet » veut dire. Avec honnêteté, émotion et parfois même un regard amusé, elle décrypte cette expérience de vie, rarement évoquée et pourtant loin d'être unique.