Dans ce récit, considéré aujourd'hui comme un classique de la littérature américaine, Maya Angelou relate son parcours hors du commun, ses débuts d'écrivain et de militante dans l'Amérique des années 1960 marquée par le racisme anti-Noir, ses combats, ses amours. Son témoignage, dénué de la moindre complaisance, révèle une personnalité exemplaire. A la lire, on mesure - mieux encore - le chemin parcouru par la société américaine en moins d'un demi-siècle...
« Vous entendrez la femme royale, la fille de la rue espiègle ; vous entendrez le prix de la survie de la femme noire et vous entendrez sa générosité. » James Baldwin.
Longtemps, Maya Angelou a été méconnue du public français, avant d'être célébrée à sa juste mesure depuis 2008 pour ses romans autobiographiques, dont le célèbre Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage. Activiste et écrivaine, Angelou l'était bien sûr, mais elle se considérait aussi comme une poète. Au début de sa carrière, elle alternait la publication de chaque texte autobiographique avec un recueil. Et pourtant je m'élève, son troisième opus publié en 1978, demeure l'un de ses plus emblématiques. Composé de 32 poèmes, divisés en trois parties, il révèle une Maya Angelou dans sa pleine maturité poétique, tour à tour sentimentale ou engagée, évoquant aussi bien des motifs intimes (l'amour, la maternité, la famille), que les thèmes ouvertement politiques (les difficultés de la vie urbaine, la maltraitance, la drogue, le racisme du vieux Sud). Ce qui caractérise sa voix est une détermination sans faille à surmonter les épreuves, quelle qu'elles soient, et la confiance, la force, la fierté qu'elle puise dans son identité de femme noire. Si Maya Angelou réjouit le lecteur d'aujourd'hui, c'est parce que son sens de la provocation et de la formule ne se départit jamais d'humour et ne verse jamais ni dans le désespoir, ni le communautarisme ou la haine de l'autre. Elle est cette femme phénoménale dont le poème éponyme brosse le portrait, et nous enjoint de le devenir à notre tour :
Je dis, C'est le feu dans mes yeux, Et l'éclat de mes dents, Le swing de mes hanches, Et la gaieté dans mes pieds.
Je suis une femme, Phénoménalement, Femme phénoménale, C'est ce que je suis.
Figure emblématique de l'histoire des Etats-Unis, Maya Angelou s'est engagée corps et âme dans le XXe siècle américain. Tant que je serai noire débute en 1957 lorsque, décidée à devenir écrivain, elle part avec son fils, Guy, pour rejoindre Harlem, épicentre de l'activité intellectuelle des Noirs américains. Elle participe aux bouleversements de l'époque et rencontre des artistes comme Billie Holiday et James Baldwin, et les leaders du mouvement des droits civiques, Malcolm X et Martin Luther King. Enfin, conquise par Vusumzi Make, qui se bat pour la liberté des Noirs d'Afrique du Sud, elle part vivre en Afrique, théâtre des luttes anticolonialistes, où elle devient journaliste. Ce récit autobiographique dessine le portrait d'une femme exceptionnelle qui a intégré, jusqu'au coeur de sa vie intime, une véritable révolution mondiale, culturelle et politique.
Silhouette imposante, port de tête altier, elle fait résonner la voix d'une femme noire, fière et volontaire, qui va devoir survivre dans un monde d'une extrême dureté, dominé par les Blancs. Une voix riche et drôle, passionnée et douce qui, malgré les discriminations, porte l'espoir et la joie, l'accomplissement et la reconnaissance, et défend farouchement son droit à la liberté.
Après l'inoubliablement beau Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage, Maya Angelou poursuit ici son cycle autobiographique. Maya Angelou fut poétesse, écrivaine, actrice, militante, enseignante et réalisatrice. Elle a mené de nombreux combats avant de devenir une icône contemporaine qui a inspiré la vie de millions de personnes. Elle a côtoyé Nelson Mandela, Martin Luther King, Malcolm X et James Baldwin. À sa mort, Michelle Obama, Rihanna, Oprah Winfrey, Emma Watson, J. K. Rowling et beaucoup d'autres encore lui ont rendu hommage.
Maya Angelou a raconté son extraordinaire vie dans de nombreuses autobiographies, qui ont remporté un vif succès. Pour la première fois, elle en partage l'aspect le plus intime : sa relation avec sa mère, Vivian Baxter, une femme d'une détermination à toute épreuve. Quand celle-ci vit que son mariage battait de l'aile, elle envoya Maya, trois ans, et son frère aîné chez leur grand-mère, à des centaines de kilomètres. La fillette vécut avec le sentiment d'avoir été abandonnée. Mais leurs retrouvailles, dix plus ans plus tard, marquèrent un nouveau départ. On découvre ici le long cheminement menant à leur réconciliation, de même que la façon dont s'est opérée la guérison et s'est développé entre les deux femmes une relation extrêmement forte qui permit à Maya Angelou de se hisser hors d'abîmes insondables pour atteindre des sommets insoupçonnés.
Un formidable témoignage sur les relations mère-fille. Un chant d'amour. Christine Sallès, Psychologies.
En 1962, Maya Angelou, de passage à Accra avec son fils, tente l'expérience du « retour » en Afrique. À l'époque, le Ghana, dirigé par Kwame Nkrumah, lutte pour l'émancipation du continent noir et fait figure de « terre promise » aux yeux des Noirs américains en quête de leurs racines. L'expérience se révèle difficile pour bien des membres de la diaspora, incapables de communiquer avec les Ghanéens et blessés par l'indifférence ou la méfiance que ceux-ci leur témoignent. Maya, qui trouve un emploi et apprend le fanti, rencontre notamment Malcolm X, Muhammad Ali et W.E.B. Du Bois pendant son séjour. En 1964, plus combative que jamais, elle prendra un billet d'avion pour l'Amérique.Une oeuvre dont le propos sur les identités atteint l'universel et reste d'une actualité brûlante. Éric Paquin, Voir.
A black woman recalls the anguish of her childhood in Arkansas and her adolescence in northern slums.
« Contre la société, contre les préjugés d'un temps pas si lointain, elle a pris tous les risques » (Dinaw Mengestu).
Dédié à la fille qu'elle n'a jamais eue, cet ouvrage est une succession de courts textes décrivant les souvenirs qui ont façonné la vie exceptionnelle de Maya Angelou (1928-2014). Féministe avant l'heure, après une enfance et une adolescence marquées par la violence, elle fréquentera le milieu intellectuel noir-américain et défendra sans relâche la condition des femmes noires. C'est grâce à l'écrivain James Baldwin qu'elle se mettra à écrire, après la mort de Martin Luther King, pour devenir l'auteure que l'on connaît aujourd'hui.
Un récit captivant, dans lequel elle partage ses combats et les épreuves qui ont forgé son caractère dans la compassion et le courage.
Les fauves rugissants et les animaux gluants ? Ils ne me font pas peur.
Les garçons de ma classe qui tirent sur ma tignasse ? Ils ne me font pas peur.
Être seule, le soir, dans ma chambre plongée dans le noir ? Cela ne me fait pas peur du tout.
À travers les mots d'une petite fille qui n'a pas froid aux yeux, Maya Angelou délivre son secret pour combattre les terreurs infantiles : s'ouvrir au pouvoir des rêves et de l'imaginaire...
Une leçon de vie d'une grande dame des lettres, poétesse, conteuse et romancière afro-américaine, figure de la lutte pour les droits civiques.