Personnalité fascinante, Rosa Bonheur (1822-1899) est l'artiste des paradoxes. Créatrice hors norme encore trop méconnue, elle fut pourtant la meilleure artiste animalière de son temps et sut imposer, dans ce XIX? siècle très corseté, sa liberté et son indépendance.Sans anthropomorphisme ni sentimentalisme, ses peintures et dessins insufflent la vie aux animaux qu'elle observait inlassablement. Plus que jamais, au XXI? siècle, regarder l'art de Rosa Bonheur nous permet une nouvelle rencontre avec le vivant, et nous aide à mieux habiter le monde.Réalisé à l'occasion du bicentenaire de la naissance de l'artiste, cet ouvrage polyphonique accueille de nombreux spécialistes à la croisée de divers champs disciplinaires afin de donner à voir toute la richesse et la modernité de Rosa Bonheur.
Le grand remplacement, c'est un imaginaire, une panique, une maladie. Des images de hordes, de frontières, de barbelés. C'est aussi l'imaginaire de la civilisation, de la communauté une et homogène, l'idée du pur et de l'impur. C'est la paranoïa d'une invasion de l'intérieur, d'une contamination. C'est enfin la nostalgie d'un temps imaginaire. Le grand remplacement relève de la science-fiction au service d'un programme politique nauséabond. Alors 8 autrices et auteurs, de tous horizons, se réunissent et relèvent le défi de la dystopie pour déconstruire ce discours. 8 nouvelles littéraires trash, drôles, poignantes pour déconstruire une peur irrationnelle, et explorer les mondes imaginaires qu'elle sécrète. Une chronique littéraire du grand déraillement que nous vivons.
En août 2021 s'est déroulée la deuxième édition d'Agir pour le vivant ; 8 jours de débats denses et fertiles, de rencontres, d'ateliers, d'expositions et de projections pour placer la question du vivant au centre de nouvelles façons d'habiter le monde. Pour témoigner de la richesse de ces échanges, nous avons demandé à des intervenants du festival de nous faire part de leurs enthousiasmes, de leurs émotions, de leurs rencontres à l'issue de ce rendez-vous annuel unique en France.
Anticiper les basculements du médium photographique et l'évolution des nouvelles technologies, proposer à tous les publics de faire l'expérience de l'image : telles sont les ambitions des Rencontres d'Arles, qui cette année auront lieu du 4 juillet au 25 septembre, déployant divers champs :
Reconnaissance des femmes photographes ; nombreux seront les lieux d'exposition habités par leur rayonnement et leur créativité : de figures historiques de la photographie à la découverte d'artistes oubliées ou méconnues, jusqu'à l'émergence de jeunes talents / Présence de la danse / La mémoire du colonialisme et de ses traumatismes / La nature et la lutte des peuples pour protéger les terres ancestrales sont aussi à l'honneur.
En 1969, à Boston (États-Unis), des femmes commencent à diffuser sous forme de brochures leurs échanges sur la sexualité, la santé et le corps. Devenu un manuel politique et féministe, "Our Bodies, Ourselves" est publié en 1973. Il sera traduit ou adapté dans 35 langues, y compris le français, en 1977, chez Albin Michel. Et vendu à plus de 4 millions d'exemplaires.
Ce guide couvre toutes les étapes de la vie des femmes, de l'enfance à la vieillesse, en abordant la puberté, la contraception, l'accouchement, l'avortement, la ménopause, mais aussi les violences auxquelles les femmes sont exposées et comment y répondre. Construit à partir de très nombreux groupes de parole et entretiens, il donne à entendre les voix des femmes et fournit de nombreuses informations scientifiques et médicales.
Vous qui tenez ce livre entre vos mains, vous allez découvrir une vingtaine de détenues devenues des écrivantes.
Vous allez partager leurs aspirations et un peu de ce qui se passe entre les murs d'une prison. Derrière les mots de chacune, c'est peu à peu leurs forces, leurs faiblesses, leurs désirs et leurs joies qui transparaissent.
Se dessine le portrait de femmes courageuses qui sont parvenues à s'affranchir de leur passé et à trouver une nouvelle voie.
« La liberté est comme une prise d'air ;
Dans l'immensité d'un désert. » Gladys « Je suis l'espérance ;
Qui résiste parmi les hommes ;
Je suis l'espérance qui nous ;
Libère de toute haine ;
Et nous pousse à aller de l'avant... » Florence ;
Un livre peut changer une vie.
Romancières, artistes, intellectuelles... Ces figures emblématiques du féminisme ont accepté de confier ici le livre qui les a transformées. La langue est sans détour, leur sincérité, absolue. Avec elles, on relit les incontournables, on découvre des textes méconnus, on se forge en chemin.
Voici, racontées par elles : Virginie Despentes, Audre Lorde, Ysiaka Anam, Nnedi Okorafor, Simone de Beauvoir, Fanny Raoul, Susan Sontag, Françoise d'Eaubonne, Denis Mukwege, Djaïli Amadou Amal, Camille Claudel, Virginia Woolf, Alison Bechdel, Alexandra Kollontaï, Liv Strömquist, Annie Ernaux, Chris Kraus.
H24 vient frapper les coeurs et les esprits avec 24 nouvelles dans un format court, percutant et incisif, par 24 autrices contemporaines. Chaque nouvelle s'inspire d'un moment marquant et emblématique, tiré d'un fait divers récent et ayant pour protagoniste des femmes anonymes. Actes de résistance, moments héroïques ou incidents banals, violence et joie... 24 manières d'évoquer le quotidien des femmes à travers le prisme d'histoires vécues. Des témoignages forts, qui appellent à l'insoumission et à la liberté.
Depuis cinq ans, le MNAAG a fait de la céramique des céramistes japonaises un axe majeur de sa politique d'enrichissement des collections. En 2016, il faisait l'acquisition d'une première pièce de porcelaine blanche due à la céramiste Hitomi Hosono (née en 1979). Son travail, emblématique de la créativité d'un art de la céramique contemporaine au Japon dans lequel les femmes sont à la pointe, a inauguré une réflexion sur l'ouverture du musée à ce champ artistique : la céramique contemporaine japonaise est une des plus dynamiques au monde ; elle pose également de façon exemplaire la question d'une spécificité de la création des femmes. Ces artistes accèdent à la pratique de la céramique grâce aux formations qui leur sont ouvertes dans les écoles d'art seulement après la Seconde Guerre mondiale, en 1945 pour l'université des arts de Kyoto, en 1952 pour celle de Tokyo. Après des siècles d'interdit, les femmes ont dès lors « accès au feu ».Suivant un axe soutenu par le ministère de la Culture, le MNAAG a depuis poursuivi l'enrichissement de ses collections dans ce domaine où la place de « l'artiste femme » est à la fois singulière et éminente, avec l'acquisition de dix oeuvres du xxe et du xxie siècle.
Recherchés avidement, fantasmés, désirés envers et contre tout, les espaces amoureux sont, depuis toujours, présentés comme la finalité absolue de ce que l'on peut attendre d'une relation avec l'autre. L'injonction au couple et la pression sociale qui l'entoure dictent notre façon de vivre avec les autres... Et avec nous-même.
Considéré dans notre société comme la voie rapide vers le bonheur, l'amour amoureux est encore trop peu remis en question, trop peu repensé, notamment à travers le prisme des avancées sociales et féministes de ces dernières années. Et si l'on porte volontiers un oeil attendri sur ces espaces amoureux, ils sont également des terrains propices à la reproduction des schémas de domination patriarcale.
L'amour amoureux est-il le seul qui importe ? Couple hétérosexuel et féminisme sont-ils compatibles ? Quel est le poids des inégalités sociales ou raciales sur le couple ? Qu'est-ce que notre manière d'être avec l'autre veut dire de nous ? Comment construire nos relations intimes en suivant des principes d'équité, qui ne sont pas encore acquis dans la société au sein de laquelle nous évoluons ? Ce sont autant de questions que se posent les auteur·ices de l'ouvrage. Qu'iels soient militant·es, auteur·ices, travailleur·euses sociales ou créateur·ices de contenu, iels sont tou·tes féministes et engagé·es dans une démarche de déconstruction de la place que peut avoir l'amour amoureux dans notre société. Iels livrent ainsi des réflexions tendres, incisives et radicales, en nous proposant une autre vision de l'amour, envers soi et envers l'autre : l'amour comme acte militant, émancipateur, et d'ores et déjà synonyme de révolution.
La débrouillardise pimpante - Sharone Omankoy.
Amours en addition - Léane Alestra.
Amour et déconstruction - Emanouela Todorova.
Amour(s) en lutte - Lou Eve.
Le couple en soi - Axelle Jah Njiké.
Alors, saute ! - Nanténé Traoré.
L'amour impossible : entre proies et prédateurs - Sabrina Erin Gin.
Le feu qui nous sépare - Anaïs Bourdet.
Illustré par Hina Hundt.
Nadege Beausson-Diagne - Mata Gabin - Maïmouna Gueye - Eye Haïdara - Rachel Khan - Aïssa Maïga - Sara Martins - Marie-Philomène NGA - Sabine Pakora - Firmine Richard - Sonia Rolland - Magaajyia Silberfeld - Shirley Souagnon - Assa Sylla - Karidja Touré - France Zobda.
Stéréotypes, racisme et diversité : 16 actrices témoignent.
Le livre Vivantes ! prolonge une série d'expositions organisées à l'initiative du Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, désireux d'interroger la présence des artistes femmes au sein de sa collection d'art contemporain tout en ouvrant cette question à d'autres époques. De la Vénus de Brassempouy à Louise Bourgeois, des «mauvaises filles» aux skjaldmös (vierges guerrières, dans la Scandinavie médiévale), ou encore de Joséphine Baker à Rosa Bonheur, cet ouvrage dresse un état des lieux sensible et critique. Il pointe le chemin parcouru et celui qu'il reste à arpenter pour permettre aux femmes d'exister au même rang que celui des hommes dans le domaine de la création et le champ des représentations.
La crise intellectuelle, morale, sociale, politique et écologique exacerbée par la pandémie de Covid-19 a renforcé notre conviction de l'urgence à faire vivre l'action pour le vivant et à rendre compte que d'autres voies sont possibles. En août 2020, Arles a accueilli pour la première édition de cet événement plus d'une centaine de scientifiques, artistes, romanciers, philosophes, économistes, militants, politiques pour réfléchir, débattre, exposer et imaginer ensemble, durant toute une semaine, les solutions pour accompagner la transition qui doit advenir. Julie Pasquet et Tanguy Descamps, deux étudiants engagés à la pointe des luttes pour l'environnement, introduisent l'ouvrage et extraient les meilleurs moments de plus de cinquante heures de débats passionnés. Pour témoigner de la richesse des échanges, six acteurs privilégiés nous font part à leur tour de leurs enthousiasmes, de leurs émotions et de leurs rencontres. Anne-Sophie Novel, Lionel Astruc, Aude Massiot, Lionel Bordeaux, William Suerinck et Sophie Marino-poulos ont chacun animé une journée sur des thématiques aussi variées que :
- Pour une nouvelle alliance entre humanité et biodiversité - La médecine du vivant - Pour une économie régénérarive - Pour un nouvel État providence - Nourrir la planète, soigner les hommes - La création au coeur de l'action
De la princesse sumérienne Enheduanna aux héroines contemporaines, découvrez un résumé illustré de la vie de ces femmes qui ont marqué l'histoire. Qui étaient-elles ? Quels sont les hauts faits qui les ont rendu célèbres ? Parcourez les siècles au travers de leurs destins.
L'idée d'un revenu pour tous est ancienne. Il simplifierait l'administration, règlerait certains problèmes de précarité, faciliterait la liberté de choix...
Versé à toutes et tous, de la naissance à la mort, sur une base individuelle, sans contrôle des ressources ni contrepartie, il nous offre de penser une société plus juste et plus sûre.
Mais c'est un projet complexe, objet de nombreuses variantes, et faisant parfois le lit de ceux qui veulent se débarrasser de nos mécanismes d'entraide.
Le MFRB nous propose un tour d'horizon de cette grande idée, nourri par les nombreuses expérimentations dont il a fait l'objet, pour qu'elle soit l'outil d'une révolution émancipatrice.
«?Elles étaient journalistes, médecins, avocates, magistrats, artistes, traductrices, diplomates. Il y a quelques mois encore, elles étaient femmes, filles, soeurs, épouses, camarades, amies, collègues. Depuis le retour des talibans et l'instauration de la charia, elles sont devenues des biens meubles, des ventres, des fantômes sans paroles et sans droits. Leur vie ne leur appartient plus, et c'est l'humanité tout entière qui saigne. Jamais ces silhouettes indéfinies ne nous laisseront indifférentes. Les femmes afghanes supplient le monde de ne pas les oublier. Nous ne sommes pas le monde, mais nous ne les oublions pas.?» De grands noms de la littérature, du journalisme, de la diplomatie rendent hommage aux femmes afghanes dans ce recueil de textes dont les droits sont reversés à l'association Afghanistan Libre.
Ce journal de l'exposition est tenu par Gaëlle Josse à partir d'un choix de photographies de Vivian Maier (1926-2009) qui se sont révélées des moments clés de sa vie.
Ces séquences évoquent les thèmes chers et récurrents de son travail.
Elle marchait dans la ville munie d'un Rolleiflex. Chaque visage, chaque silhouette prise allait raconter une histoire « comme si chaque vie entrevue devait livrer son secret. » Elle arpentait la ville seule ou accompagnée d'enfants. Elle était très inspirée par les scènes et les portraits d'enfants, ils étaient importants dans son oeuvre et rendaient une impression joyeuse et juste ou encore poignante.
Enfin, les autoportraits de l'artiste constituent certainement la part la plus originale et la plus énigmatique de son travail. Elle jouait avec sa propre identité. Vivian Maier « empoignait la vie qui était partout où elle portait son regard. Elle la saisissait par petites séquences, elle l'observait, elle la suivait. » Une biographie de l'artiste termine ce journal et raconte la suite de son l'histoire... par la découverte de ses photographies.
L'exposition « Elles font l'abstraction » ambitionne d'écrire l'histoire des apports des artistes femmes à l'abstraction au XXème siècle, avec quelques incursions inédites dans le XIXème siècle.
La plupart des expositions dévolues à l'histoire de l'art abstrait ont souvent minoré le rôle fondamental joué par les femmes dans le développement de cette tendance. Les dernières recherches qu'illustrent les nombreuses monographies et expositions thématiques récentes, permettent de réévaluer aujourd'hui l'importance de leur contribution, tout en questionnant les vieux schémas historiques.
En se concentrant sur les parcours de ces artistes parfois injustement éclipsées, l'exposition propose d'écrire une autre histoire de l'art, élargie à la danse, aux arts appliqués, à la photographie, au cinéma et aux arts performatifs. Loin d'une simple compilation, l'exposition met en évidence les tournants décisifs qui ont marqué cette évolution, en évoquant aussi bien les recherches entreprises par les artistes, individuellement ou en groupe, que les expositions fondatrices.
Vous connaissez l'histoire : la petite maison dans les bois, le vieux, la vieille, le blé ramassé dans le grenier, la galette mise à refroidir qui roule et se sauve dans la forêt, la petite chanson qui trotte dans la tête, et le renard qui finit par la dévorer !
Maintenant, imaginons que par un retournement de situation un peu magique, la vieille dame se transforme en galette et roule à travers bois vers la liberté. La petite chanson est toujours là, le lapin, le loup, l'ours aussi. Et le renard ? Vous verrez bien !
Mirion Malle et Anne Dory revisitent le classique (autant que sexiste !) Roule Galette pour en faire un conte éco-féministe plein d'humour et d'empowerment.
Première rétrospective parisienne et seconde exposition solo en France pour cette artiste praguoise. Née Marie Cermínová (1902-1980), l'artiste prend très tôt le nom de Toyen, dérivé du français « citoyen » et rejoint le groupe d'avant-garde praguois « Devetsil ». Ce dernier prône le poétisme, un accord entre la peinture et la poésie, qui sera la clef de toute son oeuvre. Après la seconde guerre mondiale, Toyen se fixe à Paris où elle se joint aux surréalistes français. Proche d'André Breton et Benjamin Péret elle appartient à cette catégorie d'artistes que Breton qualifiait de « calqueur de rêves ». Ses oeuvres, aussi poétiques que provocantes, oscillent entre le réel et l'imaginaire, le séduisant et le cryptique...
Beaux Arts Éditions évoque l'oeuvre originale et forte de Toyen, sa personnalité engagée, « rebelle » et rêveuse, son histoire entre la Tchécoslovaquie et la France, ses collaborations et montrera à la fois ses peintures et dessins mais aussi son vaste travail d'illustration, ses collaborations cruciales avec les surréalistes (de Prague à Paris), ses oeuvres érotiques et oniriques pour embrasser tout son oeuvre. Une artiste majeure qu'il était temps de remettre sur le devant de la scène !
Gisèle Halimi, Simone Veil, Françoise Sagan, Nina Simone, Frida Kalho, Megan Rapinoe... De grandes femmes ont traversé l'histoire récente du monde et y ont imprimé leur marque, contribuant à construire un futur plus juste et plus égalitaire.
ELLE, qui dès sa création en 1945 se fait l'écho de l'émancipation des femmes et de leurs combats pour l'évolution des mentalités, ne pouvait que leur rendre hommage. Qu'elles soient avocates, auteures, politiciennes, actrices, sportives de haut niveau, artistes ou chanteuses, toutes ont en commun d'avoir fait reculer les préjugés et bouger les lignes.
Cinquante portraits de femmes, illustrés de photos prises pour le magazine, qui sont autant de témoignages de respect à des figures aussi essentielles qu'inspirantes.