« Chez ma mère, sur sa table de chevet, il y avait une photo de nous trois rigolant enchevêtrés l'un sur l'autre dans une brouette. C'est comme si on nous avait poussés dedans à une vitesse vertigineuse et qu'on nous avait versés dans le temps. » ...
Elisabeth, la soixantaine, vit avec son mari Pierre dans un petit appartement de Deuil-L'Alouette, ville fictive de la banlieue parisienne. Se sentant sur la pente descendante, Elisabeth décide de bousculer le quotidien en organisant une « fête de printemps », à laquelle sont conviés leurs amis, ai...
A l'école, Ferdinand attaque Bruno à coups de bâton. Les parents se rencontrent pour régler le litige dans l'appartement du blessé. Au tout début, urbains, bienveillants, conciliants, ils tentent de tenir un discours commun de tolérance et d'excuse qui s'envenime peu à peu. Entre Alain Reille, avoca...
«J'ai commencé à éprouver un sentiment, je veux dire un vrai, à ce moment-là. En sortant de la voiture, à Wandermines, sous la pluie. On ne parle pas assez de l'influence des lieux sur l'affect. Certaines nostalgies remontent à la surface sans prévenir. Les êtres changent de nature, comme dans les c...
La dramaturge a suivi N. Sarkozy pendant plusieurs mois et brosse le portrait d'un homme parti à la conquête du pouvoir. ...
« J'ai fait le rêve suivant. Mon père mort revenait me voir. - Alors, lui dis-je, comment est-ce ? As-tu rencontré Beethoven ? Il se renfrogne et secoue la tête avec dégoût et tristesse : - Ah, la, la ! Horrible rencontre ! - Comment ça ? - Très antipathique. Très. - Mais comment, papa ? - Je...
Yasmina Reza Une désolation «Tu me bravais avec cette ridicule soif d'absolu qu'ont les gens de cet âge et je me disais, le petit est véhément à souhait, il sortira du lot. Mais tu n'es sorti de rien. Les vapeurs de jeunesse passées, tu as repris ta place dans la moyenne. Plus trace d'insurrection. ...
" Où est l'enfance ? Des jours écoulés et vécus, il devrait de temps en temps jaillir une image lumineuse, une fulgurante réminiscence. Mais rien ne surgit. Rien ne triomphe du désir d'oubli. " Un texte très personnel, empreint d'une nostalgie douce, où l'auteur interroge l'origine, l'enfance, le fo...
le maître de mon mari a étranglé sa femme, lui se contente de laisser sa main choir au bout de l'accoudoir, de façon lamentable et flétrie. mon mari n'a pas de radicalité. c'est un disciple. la génération de mon mari a été écrasée par les maîtres. y.r. ...
"Mes chers amis, monsieur le Maire, je vous remercie d'être venus, plus nombreux que jamais, assister à cette première soirée du troisième cycle des Samedis littéraires de Vilan-en-Volène. Un cycle dont la première édition se déroule comme chaque année au printemps, avec une coupure au mois d'août.....
Boris et sa maîtresse Andréa se disputent sur le parking d'un restaurant. Elle ne comprend pas comment il a pu l'emmener dîner dans un établissement conseillé par son épouse. Pour couronner le tout, en faisant une marche arrière, Boris renverse Yvonne, la belle-mère de la meilleure amie de sa femme....
"Arrête avec ces chaises ! ... Nous sommes des gens civilisés, nous souffrons avec des règles, chacun retient son souffle, pas de tragédie. Pourquoi au fond ? Je n'en sais rien, mais c'est comme ça. Toi et moi, nous participons à cet effort de dignité..." ...
"Je fais de l'argent. J'en gave mes fils qui sont deux nullités, c'est sûrement le plus mauvais service que je peux leur rendre, mais au moins je m'épargne artificiellement le souci que me cause leur indigence. Je n'ai jamais douté que ma vie était ailleurs." ...
La première édition de ce roman tragique et burlesque fut publiée en février 2003. Il avait pour titre le patronyme du personnage principal. adam haberberg, écrivain sans renom et hypocondriaque qui se confronte par hasard a une ancienne camarade de lycée. son titre originel hommes qui ne savent...