Écrit par deux sociologues féministes de renom, cet ouvrage est un appel à redécouvrir la subsistance. À travers l'étude de diverses luttes et récits de vie émanant de femmes à travers le monde, les autrices nous invitent à adopter une « perspective de subsistance ». Il s'agit là d'emprunter le point de vue des femmes qui assurent la reproduction de la vie. La subsistance apparaît alors sous un jour nouveau : plutôt que d'être associée à la misère et à l'arriération, elle devient en fait la condition même de notre autonomie, de notre dignité, d'une nouvelle liberté, et la seule perspective viable pour sortir du capitalisme.
L'écoféminisme s'est développé dans les années 1970, à partir de la convergence des luttes féministes et écologistes. Ce courant repose sur l'analogie entre la domination des humains sur la planète et celle des hommes sur les femmes, invitant ces dernières à se reconnecter à la nature. Si la pensée écoféministe n'a pas fait beaucoup d'émules en France à sa naissance, trouvant bien plus d'échos dans les pays anglo-saxons, elle séduit aujourd'hui les nouvelles générations, soucieuses de réinvestir leur puissance féminine tout en luttant pour la transition écologique.
Documenté et accessible, cet ouvrage replace tout d'abord l'écoféminisme dans l'histoire du féminisme mondial. Il enquête ensuite sur son actualité en présentant l'ensemble de ses actrices et la diversité de ses pratiques. Pour ce faire, il s'appuie sur une série d'entretiens de figures incontournables et de personnalités influentes du mouvement, donnant ainsi un aperçu vivant de cette démarche féministe actuelle.
Tout à la fois récit, essai, mais aussi témoignage d'une époque et d'un engagement, Des paillettes sur le compost est une exploration sensible et politique du quotidien. Dans un style enlevé - parfois cru, souvent cri -, Myriam Bahaffou montre que c'est dans les replis de situations ordinaires (un rendez-vous chez l'esthéticienne, un déjeuner en terrasse) que se déploie la puissance des écoféminismes.
Elle dynamite les codes et jongle avec les concepts, comme elle navigue dans la vie entre recherche et militantisme. Elle explore, dissèque, raconte des histoires. Loin d'être une philosophie désincarnée, un label marketing ou un argument électoral, l'écoféminisme se révèle en prise directe avec la réalité et la chair. Les mots de Donna Haraway, Audre Lorde, Jacques Derrida et bell hooks se mêlent aux cris des guerrières du Rojava et aux incantations des fées et sorcières... dans ce livre qui, dans la pure tradition écoféministe, laisse joyeusement s'entrelacer les voix et les formes narratives
Passage en poche de cet essai paru en 2018 dans lequel Cy Lecerf Maulpoix, journaliste engagé dans les luttes LGBTQI et dans les luttes pour la justice climatique, nous plonge dans les courants de pensées socialistes anglais du XIXe siècle et part à la recherche d'une histoire ignorée, celle des espaces, lieux et communautés dans lesquelles ont été expérimentées des modes de vies minoritaires qui sont autant de ressources pour aujourd'hui, où la question des minorités, notamment sexuelles, peine à être intégrée dans les mouvements écologiques.
Dans cet ouvrage polymorphe, douze artistes, poètes, essayistes, philosophes et humoristes s'unissent pour non seulement défendre les droits des animaux, mais aussi pour rendre visible les liens entre le spécisme et les autres types d'oppression. Ensemble, ils réinventent un monde où les vaches et les chiennes ne sont ni insultes ni amas de chairs à exploiter, où aucun être vivant n'est soumis à l'esclavage et à la soumission, où tous les corps, qu'ils soient couverts de poils, de plumes ou de paillettes, sont célébrés.
Silvia Federici examine dans Réenchanter le monde la politique des communs à travers une perspective puisant dans les luttes des femmes actuelles et passées autour de l'accès à la santé et aux soins reproductifs.
Les mouvements de femmes actuels ainsi que les initiatives de groupes, communautés et peuples opprimés dans le monde proposent des alternatives collectives et conviviales au mode d'organisation capitaliste. Agricultrices vivrières du monde et « tisseuses de mémoire », les femmes construisent partout de nouvelles économies politiques fondées sur l'action collective et des formes coopératives de reproduction sociale. Au coeur de leur stratégie se trouvent les communs.
En 1978, aux États-Unis, Susan Griffin signe le texte fondateur de l'écoféminisme :
Woman and Nature. Malgré son influence, y compris dans la sphère française, il n'avait jamais été traduit. C'est aujourd'hui chose faite aux Éditions du Pommier.
Dans cet essai, Susan Griffin part d'une représentation traditionnelle qui a cours depuis l'Antiquité : la femme serait du côté de la nature ; l'homme, du côté de la culture. Ce postulat essentialiste, aggravé par la modernité et les Lumières, l'autrice de La Femme et la Nature le pousse jusqu'à l'absurde, pour mieux en montrer le ridicule et déconstruire les préjugés. En revanche, dit-elle, si un lien particulier existe entre la femme et la nature, c'est plutôt celui de l'oppression dont elles ont fait l'objet toutes deux.
Mêlant des sources d'origines variées, du traité gynécologique au manuel de sylviculture en passant par des poèmes et des essais scientifiques, Susan Griffin livre un texte dense, poétique et puissant, qui ne laissera personne indifférent...
Réédition d'un texte de la grande autrice féministe Xavière Gauthier, qui a fondé la revue Sorcières en 1976, autour de la centrale nucléaire du Cotentin, dont elle est originaire, et les effets produit par la construction de ce bâtiment sur le territoire environnant. Enrichie d'une préface et d'une "lettre à Greta Thunberg", ce texte rappelle la nécessité d'articuler les discours féministe et antinucléaire à l'heure où les dirigeants et les lobbys nucléaires s'efforcent de réhabiliter l'atome et de faire construire de nouvelles centrales sur le territoire français.
Les valeurs féminines au secours du climat, en quinze actions à la portée de tous Réchauffement climatique, écologie, #MeToo et néoféminisme sont au coeur de l'actualité. La jeunesse s'est emparée avec force de ces préoccupations majeures et l'écoféminisme est devenu aujourd'hui une lame de fond rejetant les valeurs toxiques mères de la domination masculine et du dérèglement climatique.
Dans ce manifeste, les auteurs montrent les nombreuses solutions qui existent pour sauver la planète. Ils proposent de s'appuyer sur les valeurs de l'écoféminisme inclusif, et montrent comment la sauvegarde de la planète passera par l'écoéducation, le respect du vivant et des valeurs positives portées et partagées par les femmes et les hommes « en changement ».
Ce livre propose 15 actions éthiques citoyennes. Avec des conseils pratiques et des exemples concrets pour faire bouger les lignes et entrer en action au quotidien.
Face à la crise climatique, Martine Delvaux choisit le combat, celui que mène la génération de sa fille. Voici un livre tissé de catastrophes, mais surtout d'espoir. Feu sacré des militant·e·s, bûchers où tant de femmes ont péri, feux follets, feux de forêt dévastateurs, rage incendiaire et feux de joie : certaines flammes nous détruisent, quand d'autres nous éclairent. Les pompières pyromanes qui habitent ce livre savent lesquelles entretenir amoureusement.
Partant d'une réflexion sur les sujets du développement, de l'écologie et du genre, Vandana Shiva démontre que le modèle occidental d'essor technologique et économique, présenté comme un futur souhaitable pour le monde entier, est en réalité un « mal-développement » fondé sur l'asservissement et l'exploitation des femmes et de la nature, et conduisant l'humanité sur la voie de l'autodestruction. Face à un tel système à la fois patriarcal et néocolonial, la seule issue possible de survie et de libération est celle de l'écologie, de l'harmonie, de la soutenabilité et de la diversité.
En s'inspirant des luttes paysannes en Inde et dans le tiers-monde, Vandana Shiva explore le rôle unique des femmes pour créer des alternatives et sauvegarder les ressources vitales de la nature.
2030. Dans un univers légèrement dystopique et pourtant terriblement familier, marqué par la course au profit, l'épuisement des ressources et la restriction des libertés, sept personnages tâchent de vivre leur vie. Lila et Mehdi élèvent leur bébé, Naëll, sous le regard malicieux du chat Archimède ; Parvati est venue d'Inde pour ses études ; Sandy fait le ménage dans les locaux de l'entreprise où Pierre travaille comme cadre. Un jour, Pierre commence à recevoir d'énigmatiques messages, signés d'un mystérieux logo en forme d'abeille. Lila décide de mener l'enquête. Elle atterrit alors chez les ReSisters, une communauté en rupture avec le système « capitaliste patriarcal néocolonial » où s'invente un mode de vie inspiré des idéaux écoféministes. Refusant le sacro-saint « progrès » sans pour autant aspirer à un « retour en arrière », les ReSisters explorent des idées, des rituels, des actions de désobéissance pour régénérer le monde à la lumière des enjeux contemporains. Tandis que Lila plonge dans cet espace parallèle, Pierre découvre la face cachée de notre système lors d'un voyage en Inde. Ces expériences vont bouleverser le quotidien de nos personnages. En toile de fond, une question : comment des personnes sans pouvoir ni argent peuvent-elles changer le monde et le rendre à nouveau désirable ? Entre quête initiatique et fiction philosophique, cette oeuvre chorale mêle narration, apports théoriques et illustrations foisonnantes pour présenter la richesse du mouvement écoféministe.
L'appel d'une militante africaine pour une justice climatiqueDepuis quelques années, la lutte pour le climat est portée par un mouvement de jeunes activistes comme Gretha Thunberg ou Camille Etienne. Vanessa Nakate, militante ougandaise, a pris place à leurs côtés.Son constat est simple : l'Afrique est l'un des continents qui souffre le plus du changement climatique alors qu'il n'est responsable que de 3 % des émissions de CO2. Malgré cela, il est peu entendu. C'est pourquoi cette jeune militante a décidé de s'engager au nom de l'Afrique. Parce qu'il y a urgence, et surtout, parce qu'il y a une injustice climatique criante.Dans ce manifeste aussi personnel que documenté, Vanessa Nakate raconte son combat en faveur de l'écologie, de l'éducation des filles et de l'antiracisme. Car la crise climatique, en plus de provoquer des inondations, d'allonger les périodes de sécheresse et de favoriser la montée des océans, creuse les inégalités.Tout le monde peut jouer un rôle dans cette lutte, aussi petit soit-il, peu importe son âge, sa classe sociale ou son pays d'origine. Pourquoi pas vous ?
Qu'avons-nous en commun de plus précieux à préserver si ce n'est la vie et l'habitabilité de cette planète ?
La pensée écoféministe dénonce la double oppression faite aux femmes et à la nature en pointant une origine commune : le patriarcat capitaliste. Inédit sur le plan de l'analyse, en tant que « nouveau récit du monde », l'écoféminisme l'est aussi sur la forme, par ses manifestations dansées, joyeuses et profondément pacifistes.
Pourquoi l'écoféminisme rencontre-t-il un tel écho aujourd'hui ? Quelles sont ses luttes emblématiques, ses valeurs, ses rôles modèles, ses modes d'action, ses lieux-culte ? À travers cet ouvrage, magnifiquement illustré par Anna Maria Riccobono, Pascale d'Erm présente les « fondamentaux » de l'écoféminisme, ou plutôt des écoféminismes, car il semble que nous soyons nombreux·ses à être écoféministes sans le savoir... Et c'est tant mieux, car l'écoféminisme n'est pas seulement « un autre récit possible » de notre capacité à habiter la Terre, c'est la plus belle façon de se réinventer un destin commun sur notre Terre/monde/maison.
Parcourant l'Ouest américain, des côtes sauvages de l'Oregon aux rivages de l'Alaska, ce recueil s'appuie sur l'observation de phénomènes naturels pour nous replacer dans l'immensité du monde, mais aussi, tout simplement, auprès de nos proches. Avec respect, amour et délicatesse, chacun de ces brefs récits est l'occasion de se recentrer sur l'essence même des choses et de saisir la cristallisation de chacune de nos émotions pour mieux nous connaître nous-mêmes.
« Voir un lien entre la pollution de l'air, la biodiversité et la covid-19 relève du surréalisme, pas de la science ! », affirmait Luc Ferry en mars 2020, accusant les écologistes de « récupération politique ». Voilà un philosophe bien mal informé. Car, depuis les années 2000, des centaines de scientifiques tirent la sonnette d'alarme : les activités humaines, en précipitant l'effondrement de la biodiversité, ont créé les conditions d'une « épidémie de pandémies ».
C'est ce que montre cet essai, mobilisant de nombreux travaux et des entretiens inédits avec plus de soixante chercheurs du monde entier. En apportant enfin une vision d'ensemble, accessible à tous, Marie-Monique Robin contribue à dissiper le grand aveuglement collectif qui empêchait d'agir. Le constat est sans appel : la destruction des écosystèmes par la déforestation, l'urbanisation, l'agriculture industrielle et la globalisation économique menace directement la santé planétaire.
Cette destruction est à l'origine des « zoonoses », transmises par des animaux aux humains : d'Ébola à la covid-19, elles font partie des « nouvelles maladies émergentes » qui se multiplient, par des mécanismes clairement expliqués dans ce livre. Où on verra aussi comment, si rien n'est fait, d'autres pandémies, pires encore, suivront. Et pourquoi, plutôt que la course vaine aux vaccins ou le confinement chronique de la population, le seul antidote est la préservation de la biodiversité, impliquant d'en finir avec l'emprise délétère du modèle économique dominant sur les écosystèmes.
« Je m'appelle Françoise d'Eaubonne et j'ai inventé trois mots qui disent tout de ma vie : phallocrate, écoféminisme et sexocide. » Penseuse de génie, écrivaine prolifique et militante radicale, Françoise d'Eaubonne (1920-2005) a donné forme à elle seule, dès le milieu du xxe siècle, à tous les grands principes qui traversent le féminisme contemporain. Pourtant, malgré une reconnaissance internationale, elle est tombée dans l'oubli de la mémoire collective française.
Sous la plume d'Élise Thiébaut, l'intime et le politique se mêlent pour donner chair à une femme hors du commun. Un portrait passionnant et sans tabou, plus indispensable que jamais, qui éclaire à la fois le génie et les dimensions les plus subversives de cette pionnière de l'écoféminisme.
"La crise écologique planétaire a des racines philosophiques fortes : elle questionne nos habitudes, notre modèle de société, mais également notre système de croyances et nos représentations du monde. Comprendre les enjeux profonds de cette crise nous plonge dans l'histoire de nos représentations de la nature et de l'humain. À l'attentisme ambiant, l'auteure oppose l'élaboration collective d'un nouveau sol écophilosophique qui serve d'humus pour l'émergence d'une civilisation «soutenable»."
Le changement climatique s'est aggravé à tel point que les jeunes générations grandissent en sachant que la Terre ne sera plus habitable dans quelques décennies. Du moins plus pour tous. À cet état de la planète, une partie de la jeunesse répond par l'engagement et la lutte : le mouvement mondial qui vise à freiner le changement climatique est en marche avec, pour credo, un avenir équitable et vivable «pour tous». Naomi Klein brosse son portrait ici et là, nous informe sans relâche sur les réchauffeurs et partage ses outils politiques - parce qu'instaurer une véritable justice climatique et sociale requiert de «tout changer».
" Le sort des révolutions est lié à celui des femmes ! " Réédition du premier texte théorique de Françoise d'Eaubonne, intellectuelle et militante à l'origine du concept d'éco-féminisme, dont la pensée iconoclaste suscite en 2021 un fort regain d'intérêt. A la sortie du Deuxième Sexe, Françoise d'Eaubonne écrit à Simone de Beauvoir : " Vous êtes un génie, vous nous avez toutes vengées ! ". Pourtant l'essai est loin de faire l'unanimité.
Ses détracteurs sont nombreux et virulents, comme François Mauriac, qui voit dans ce livre " un danger pour l'individu, la nation et la littérature elle-même ". Françoise d'Eaubonne est alors une romancière de trente et un ans. C'est d'abord pour répliquer à ces critiques masculines et conservatrices qu'elle se lance dans un essai théorique. Bien décidée à défendre Le Deuxième Sexe, elle veut aussi avec Le Complexe de Diane faire la synthèse entre lutte des classes et lutte féministe, et entreprend de contrer les préjugés sexistes encore présents dans la psychanalyse et le communisme.
Convaincue que Marx n'est pas allé assez loin dans sa conception de la révolution prolétarienne, elle lui reproche de ne pas avoir remis en cause la structure de la famille, source d'inégalités flagrantes entre hommes et femmes. Chez Freud, elle remet en question la notion d' " envie du pénis ", attribuée aux femmes révoltées, et montre que leur refus de se soumettre à leur destin (le mariage et la maternité), loin d'être pathologique, relève d'une aspiration légitime.
Quant à leur supposé masochisme, sur lequel les adeptes de la psychanalyse s'étendent beaucoup pour expliquer leur soumission ou, même, leur infériorité, elle le conteste avec ferveur. S'appuyant sur la figure mythologique de Diane chasseresse, elle affirme que la nature féminine est une construction sociale qui tend à justifier la domination masculine en vertu d'un patriarcat nécessaire et éternel.
Elle se penche sur des modèles alternatifs, hérités de sociétés matriarcales archaïques et se montre d'une modernité remarquable lorsqu'elle se penche sur le concept d'éros féminin, absent du livre de Simone de Beauvoir. Les conclusions de son ouvrage mettent l'accent sur une bisexualité originelle de tous les individus, et annoncent ses livres et ses combats futurs, qu'ils soient féministes, écologistes ou libertaires.
« Il y a maintenant presque huit ans, je me suis retrouvée de façon inattendue éperdument amoureuse d'une chienne rouge piment que j'ai appelée Cayenne. » C'est en partant des gestes les plus ordinaires du quotidien et non pas de grands principes que Donna Haraway nous invite à penser notre relation aux espèces compagnes. Ces espèces avec lesquelles nous « partageons le pain », depuis les micro-organismes qui nous peuplent jusqu'aux animaux de compagnie. Cet enchevêtrement nous conduit auprès de bouledogues français à Paris, à des projets concernant les prisonniers du Midwest, à des analyses coûts-bénéfices dans la culture marchande autour des chiens, à des souris de laboratoire et des projets de recherche en génétique, sur des terrains de baseball et d'agility, auprès de baleines munies de caméras au large de l'Alaska, sur des sites industriels d'élevage de poulets, etc.
Il s'agit ici non pas de domestication, de contrôle ou de rachat de la dette mais de contact. Quelle est la valeur ajoutée du contact ? Que nous apprennent à sentir et à faire les « zones de contact » ? Loin de tout retour romantique à une rencontre sauvage, dénuée d'intérêts et de contamination biopolitique, prendre soin du contact entre espèces « entraîne » à un perpétuel zigzag entre ce qui nous affecte, nous rattache, nous rend interdépendants, simultanément robustes et vulnérables.
Les mouvements écologiques dans leur ensemble ont du mal à intégrer la question des minorités et notamment des minorités sexuelles. Certains adoptent même des discours ouvertement LGBTQIphobes, sur la PMA et la transidentité par exemple, qui les rapprochent des positions les plus réactionnaires. Nous plongeant dans les courants de pensées socialistes anglais du XIXe siècle, Cy Lecerf Maulpoix, journaliste engagé dans les luttes LGBTQI et dans les luttes pour la justice climatique, part à la recherche d'une histoire ignorée, celle des espaces, lieux et communautés dans lesquelles ont été expérimentées des modes de vies minoritaires qui sont autant de ressources pour aujourd'hui.
La réécriture à trois mains (une philosophe, un artiste et une anthropologue) d'une nouvelle d'Edgar Poe revisitée de manière écoféministe. Ce court volume, le premier d'une série, est préfacé par Émilie Hache, qui avait déjà supervisé l'anthologie écoféministe «Reclaim» aux éditions Cambourakis.