« Je suis féministe, je voudrais faire quelque chose de concret mais je ne sais pas par où commencer. » En voyant ce type de message affluer sur les réseaux sociaux, Sarah Constantin et Elvire Duvelle-Charles ont compris ce qu'il manquait : un manuel pratique pour guider la nouvelle génération de féministes dans l'activisme. Construit en neuf chapitres, cet ouvrage se présente comme une boîte à outils qui recense ces diverses techniques. Il permet ainsi à chacune et à chacun de trouver le mode d'action qui lui convient le mieux.
Depuis leur entrée dans l'activisme, Sarah Constantin et Elvire Duvelle-Charles ont exploré divers modes d'action : happenings seins nus, parodie de clip de rap, collages... Leur dernier fait d'armes : Clit Révolution, un compte Instagram suivi par plus de 100 000 personnes et une série documentaire diffusée sur France TV Slash.
Douarnenez (Finistère), l'hiver 1924.
Dans les vingt conserveries de sardines, deux mille « filles d'usine » oeuvrent nuit et jour, au gré des arrivages, à emboîter au plus vite ce poisson fragile. Elles sont là entre dix et quatorze heures d'affilée pour une paye minuscule versée par des industriels - dont même le ministre du Travail dit qu'ils sont « des brutes et des sauvages ».
Le 21 novembre, un patron refuse de recevoir des ouvrières exténuées. Les femmes de toutes les « fritures » descendent dans la rue. Le maire de la ville, un communiste, est à leurs côtés, et les marins-pêcheurs - leurs maris - aussi.
Bientôt, toute la France suit dans les journaux le détail de cette « grève de la misère » devenue un feuilleton national. La solidarité s'organise. Le patronat aussi. Des mercenaires armés arrivent de Paris.
Les Penn sardin auraient dû perdre ; la pauvreté leur commandait chaque jour de reprendre le travail. Après plus de six semaines à battre le pavé en sabots, elles ont pourtant gagné.
Récit d'une grève victorieuse
Ce livre d'Emmanuel Terray propose quatre portraits de femmes du xixe siècle. Pauline de Beaumont, Aimée de Coigny, Delphine de Girardin et Marie d'Agoult : chacune à sa manière a marqué son époque. Muses, amies ou amantes de grands écrivains ou artistes, elles sont reconnues elles-mêmes pour leurs écrits ou leurs actions. À la fois femmes de coeur et femmes d'esprit, ce sont aussi des caractères trempés. Libres et indépendantes, elles sont résolues à décider de leur destin dans un monde dominé par les hommes.
En les peignant avec un talent de portraitiste visiblement fasciné, Emmanuel Terray éclaire l'histoire d'un siècle où les rémanences de l'Ancien Régime se heurtent au tumulte politique et social qui a suivi la Révolution. Chacune d'elles devient ainsi une figure emblématique illustrant la place des femmes dans la société française, leurs combats pour la reconnaissance et simplement pour la liberté de choisir leur existence.
Un livre constamment captivant, qui restitue la vie et les idées de personnages hauts en couleurs, où les femmes d'aujourd'hui peuvent reconnaître leurs combats.
L'été sera féministe ou ne sera pas !
On retombe en enfance avec ce bon vieux cahier de vacances et ses traditionnelles matières : français, maths, histoire, langues...
Ce cahier de 96 pages a été concocté avec amour pour vous faire passer un été loin du patriarcat, abrité sous le grand F du féminisme. À l'intérieur, vous trouverez des révélations sur vos auteurs (et gros machos) préférés, de la philo pour disserter autour de l'hétérosexualité, de l'histoire pour découvrir des artistes oubliées, une BD sur la fertilité et des jeux en pagaille.
Rédigé en écriture inclusive, ce cahier de vacances féministe est sans genre assigné avant l'achat. Maintenant que vous êtes en jambes, il ne vous reste plus qu'à plonger tête la première dans le grand bain du féminisme !
Comment dire aux femmes : C'est merveilleux de vieillir ! quand depuis leur plus jeune âge on les met en garde contre les rides et les cheveux blancs ? Quand le spectre de la vieille peau continue de hanter tous les esprits ? Quand, passé quarante ans, les femmes disparaissent littéralement de nos imaginaires, de nos livres et de nos écrans ?
Face à ce paradoxe féministe, l'autrice et militante Fiona Schmidt a décidé de prendre le sujet à bras le corps. Plutôt que de vanter les mérites d'une vieillesse fantasmée, de donner des conseils pour bien veillir et de fliquer les abus de botox, elle décortique la honte, les humiliations, les silences qui collent au corps des femmes, le double standard sexiste qui pèse sur leur vie, leur sexualité ainsi que leur carrière, et nous entraîne dans une odyssée intime, culturelle et sociale terriblement libératrice où l'on pourra croiser, entre autres, Kim Kardashian, Angelina Jolie, Susan Sontag et Simone de Beauvoir.
Sous sa plume drôle et émouvante, vieille peau n'est plus une insulte mais un état d'esprit dont nous pouvons toutes et tous nous emparer, jeunes et moins jeunes, non plus pour réfléchir à ce que le temps qui passe nous inflige mais à ce que nous allons bien pouvoir faire du temps qu'il nous reste !
Liberté, égalité, sororité ! 100 cartes engagées pour une société mieux éduquée !
À travers ses illustrations pop et colorées ornées de slogans engagés, Eugénie Debesse, alias @Eugeniedbart, porte un message féministe et positif. Dans ce livre, elle met son pinceau au service de toutes les femmes pour leur apporter de la force et de l'inspiration. Self love, body positivisme, girl power, solidarité mais aussi icônes inspirantes... À travers 100 compositions inédites que vous pourrez détacher et glisser entre toutes les mains, elle explore le féminisme sous ses nombreux aspects pour booster votre confiance en vous et vous inviter à célébrer fièrement ce que vous êtes.
Appropriez-vous ces 100 cartes détachables pleines de bienveillance et de sororité, de petits mots rassurants, puissants et porteurs d'espoir que vous pourrez afficher au mur ou offrir autour de vous.
Dénonciation des violences gynécologiques, multiplication des représentations du clitoris, politisation du sang menstruel, ateliers dédiés au plaisir féminin : remettant au goût du jour la revendication des années 1970 de disposer librement de leur corps, une nouvelle génération de féministes, marquée par le moment #MeToo, s'empare aujourd'hui du corps et en fait un moyen d'action pour contester la permanence de l'oppression des femmes.
Lucile Quéré a mené une enquête ethnographique pendant 6 ans en France, en Suisse et en Belgique auprès de collectifs féministes de « self-help » qui contestent l'emprise médicale sur le corps et la sexualité des femmes. Elle analyse ainsi les continuités et les transformations du rapport des féministes au corps des femmes.
Un dossier consacré à la danse, au mouvement et à la musique.
D'où tu parles ? : l'interjection bien connue des amphis de 1968 se trouve ici prise au sérieux, comme une invitation à dire non un état ou une situation, et moins encore un bilan, mais une trajectoire, une dynamique. Forte d'une oeuvre philosophique qui déploie les enjeux de la pensée féministe, Geneviève Fraisse relie ses différents points d'articulation - la redécouverte des révolutionnaires de 1848, les rapports femmes/raison, l'historicité des sexes, les notions de genre , de consentement ou d' habeas corpus - et ses résonances biographiques ou implications pratiques, avec le MLF d'abord et jusqu'au Parlement européen. Elle met ainsi en relief une conception de la recherche visant, loin des solutions toutes faites, à augmenter le problème .
Obtenez votre master en féminisme.Après des mois de grisaille à se coltiner des «Ça va bien se passer, madame», l'été est le moment idéal pour démonter le sexisme tout en se marrant et en se cultivant à travers un parcours d'exercices cérébraux, de niveau débutant à expert, toutes disciplines confondues. Vous apprendrez à féminiser les insultes, à remettre à l'honneur les femmes oubliées de l'histoire, à définir la longueur d'une jupe républicaine, à organiser un voyage au Féministan, à dessiner un clito, ou à jouer à «Devine avec qui on n'ira pas dîner !».Lâchez votre jokari, saisissez-vous d'un crayon et venez déconstruire le sexisme avec nous.
Pendant trop longtemps, la musique a été une affaire d'hommes. Heureusement, plusieurs groupes de femmes ont réussi à imposer leurs voix, à faire retentir un cri et un son féministes. Les Slits, les Raincoats, Gina Birch, Brigitte Fontaine, le groupe Orchidée et Agnès Varda, Bikini Kill, Le Tigre, Peaches, Sonic Youth et surtout Kim Gordon ont contesté le sexisme par leurs performances et leur radicalité pour s'approprier la scène et défendre le droit des femmes. Par le choix de dix chansons qui abordent différentes thématiques liées au féminisme, Paula Ringer met en relation le punk rock et la chanson française avec la pensée féministe de Simone de Beauvoir, Hélène Cixous, Monique Wittig et Judith Butler. L'ensemble des chansons choisies par Paula Ringer transmettent un message féministe et anti-patriarcal.
Au milieu du 20e siècle, alors que se joue la fin de l'empire colonial français, des penseuses et militantes noires s'engagent au coeur des mouvements de décolonisation. Encore trop méconnues aujourd'hui, Suzanne Césaire, Paulette Nardal, Eugénie Éboué-Tell, Jane Vialle, Andrée Blouin, Aoua Kéita et Eslanda Robeson sont des protagonistes majeures de la contestation de l'ordre colonial. Explorant leurs écrits et archives, Annette Joseph-Gabriel raconte leur parcours et la diversité de leur positionnement. Toutes ont en commun d'imaginer de nouvelles identités, panafricaines et pancaribéennes, et permettent de construire une histoire complexe du féminisme noir.
Le sexe désigne communément le sexe biologique qui nous est assigné à la naissance (mâle ou femelle), le rôle ou le comportement sexuels qui sont censés lui correspondre (le genre) et, enfin, la sexualité. Les théories féministes s'attachent à la problématisation de ces trois acceptions mêlées du sexe. Elles travaillent à la fois sur les distinctions historiquement établies entre le sexe, le genre et la sexualité, sur leurs constructions et leurs relations. S'agit-il d'une relation de causalité : le sexe biologique détermine-t-il le genre et la sexualité ? D'une relation de simultanéité non contraignante entre le sexe biologique, d'une part, et l'identité sexuelle (de genre et de sexualité), d'autre part ? S'agit-il d'une relation de normalisation ? L'hétérosexualité reproductrice est-elle la norme légale, sociale, mais aussi médicale, à l'aune de laquelle les catégories de sexe comme de genre peuvent être déconstruites, voire contestées et bouleversées ?
Le présent volume porte sur les théories féministes de ces cinquante dernières années, dont la richesse et l'engagement font l'un des champs les plus novateurs de la recherche actuelle : le féminisme marxiste, l'épistémologie ou l'éthique féministes, l'histoire et la philosophie féministes des sciences, le black feminism, le féminisme « post-moderne » et la théorie queer. L'ensemble de ces pensées constitue aujourd'hui un véritable champ de la philosophie contemporaine, dont on trouvera ici une introduction et une problématisation particulièrement éclairantes.
Ce livre rassemble des récits de féministes minoritaires du début du vingt-et-unième siècle en Europe. À travers des auto-ethnographies de la sororité, l'ouvrage répond à un objectif : celui de réécrire l'histoire du point de vue des dominées - en mettant l'accent sur l'utilité des images à cette fin. Un terme issu des sciences sociales anglosaxonnes traduit ce geste que l'on reprendra à notre compte ici, en disant que l'ensemble des contributrices sont ici les instigatrices d'une HERstory iconique intersectionnelle et décoloniale. Contributions de Salwa Boujour (journaliste multimédia, assistante chargée d'exercices à l'ULB, conférencière et formatrice), Maja-Ajmia Yde Zellama (réalisatrice, directrice de casting, DJ, event-manager et travailleuse sociale), Manal Yousfi (fonfatrice de la plateforme Soeur Muz qui concerne les femmes musulmanes), Souhaïla Amri (coordinatrice de projets socio-culturels à Ras El Hanout et chargée de formations chez TYN), Fatima-Zohra Ait El Maâti (artiste, programmatrice d'art et curatrice), Samira Hmouda (curatrice et manager culturelle), Malika Hamidi (enseignante suppléante du cours Islam en Europe contemporaine du Master en Sciences Politiques à l'Université Libre de Bruxelles), Benedikte Zitouni (sociologue à l'Université Saint-Louis de Bruxelles), Nadia Fadil (Professeur au département d'anthropologie culturelle et sociale à la Katholieke Universiteit Leuven). Maryam Kolly est sociologue, enseignante-chercheuse à l'USL-B, membre du GECo à l'ULB et conférencière à l'École de Recherche Graphique, après une trajectoire d'intervenante sociale jeunesse d'une dizaine d'années. Licenciée en Philosophie et Lettres et Docteure en sciences sociales et politique, elle a publié deux monographies, Diplomate au pays des jeunes (Academia, 2019) et De la religion que l'on voit à la religion que l'on ne voit pas (Presses USL-B, 2018) issues de recherches doctorales et postdoctorales sur les politiques de prévention et le travail social, les jeunesses urbaines, les masculinités et féminités marginales postcoloniales, l'épistémologie pragmatique.
Un spectre hante l'histoire de la littérature : des femmes écrivent, et sont (parfois) lues. L'histoire, s'écrivant de mémoire d'hommes, délaisse, néglige et relègue dans l'oubli les productions des femmes. Toujours ramenés au témoignage, si possible doloriste, et critiqués parce que « victimaires », les textes féministes ont pourtant une histoire et, disons-le, du style. Cet essai propose, d'un point de vue qui pourrait être celui d'une féministe découvrant le féminisme, un parcours à travers des genres et des oeuvres littéraires où se construit quelque chose comme un feminist gaze. Plus engagé que le female gaze, il traduit en registres les émotions d'une vie de femme confrontée à la domination masculine, choisissant en réponse le rire, la révolte et l'utopie - toujours avec style.
Si les femmes subissent l'injonction à être de « vraies femmes », les hommes, eux, sont sommés de respecter les normes sociales de la virilité pour être validés par les autres mâles. Dès lors, la séduction hétéro serait-elle une affaire d'hommes ? Pour explorer ce paradoxe, Léane Alestra s'appuie sur la philosophie, l'histoire, la littérature, la sociologie et la théologie, interrogeant la contrainte à l'hétérosexualité et le dressage des genres auxquels les individus sont soumis.
De Maupassant en passant par Jésus, Dracula, Beigbeder ou Victor Hugo, ce livre passionnant et ébouriffant décortique les ficelles sociales guidant nos désirs, que l'on soit un homme ou non, sans se limiter au seul champ de la sexualité. En s'appuyant sur cinquante ans de recherche française et anglo-saxonne, il analyse les rapports que les hommes entretiennent aux hommes, et tente d'élucider ce qui se cache derrière l'homophobie masculine. Et si explorer ce tabou était un point de départ essentiel pour repenser notre société ?
« Avec un titre volontairement provocateur (surtout pour les mâles alphas de ce monde), Léane Alestra vient de publier un essai qui ne passe pas inaperçu aux éditions JC Lattès (dont on salue l'audace). C'est d'abord pour tenter de répondre à une question qui lui prenait littéralement la tête que l'auteure, aussi créatrice du podcast féministe Mécréantes, a choisi de consacrer une enquête sous forme d'essai pour tenter de repenser les identités masculines et leurs effets collatéraux sur nos sociétés. Sans parler du tabou de l'homosexualité masculine que Léane Alestra analyse habilement. » Urbania
S'il est un terreau fertile pour les idées reçues, c'est bien le féminisme et son histoire. Préjugés innocents ou délibérément antiféministes, ces idées reçues ont la vie dure et nourrissent les malentendus et les attaques qui impactent les luttes et les disqualifient.
Des suffragettes à Nous toutes, en passant par l'incontournable MLF, ce livre dévoile des combats passionnés et passionnants, au coeur de controverses essentielles dans le débat public. Les divergences politiques et philosophiques traversant également les mouvements féministes, l'autrice entre dans le vif des querelles pour en expliciter le sens. Qu'il s'agisse de la laïcité, de la parité, de l'écologie, des normes corporelles, de la révolution sexuelle ou encore de l'écriture inclusive, des féminismes pluriels apportent des réponses plurielles, présentées ici avec nuance et pédagogie.
Christine Bard est professeure d'histoire contemporaine à l'université d'Angers, membre du laboratoire TEMOS et membre senior de l'Institut universitaire de France. Elle travaille sur l'histoire politique, sociale et culturelle des femmes et du genre. Elle préside l'association Archives du féminisme et dirige la collection « Archives du féminisme » aux Presses universitaires de Rennes.
Accessible à un large public, joyeux, polyphonique, ce livre répond au besoin féministe de trouver des modèles d'identification positifs, puissants, complexes. L'ouvrage réinvente le genre de l'encyclopédie, renverse l'ordre alphabétique traditionnel pour faire découvrir, des soeurs Zorya à Agrippine, une constellation de 100 figures mythiques diversement évoquées par des contributions en forme de poèmes, de créations artistiques et des notices académiques. « Fais un effort pour te souvenir. Ou, à défaut, invente » : ce conseil de Monique Wittig (Les guérillères) fait de ce beau livre imprimé en noir et bleu un outil de lutte et un recueil d'histoires merveilleuses, inspirantes.