« Je suis féministe, je voudrais faire quelque chose de concret mais je ne sais pas par où commencer. » En voyant ce type de message affluer sur les réseaux sociaux, Sarah Constantin et Elvire Duvelle-Charles ont compris ce qu'il manquait : un manuel pratique pour guider la nouvelle génération de féministes dans l'activisme. Construit en neuf chapitres, cet ouvrage se présente comme une boîte à outils qui recense ces diverses techniques. Il permet ainsi à chacune et à chacun de trouver le mode d'action qui lui convient le mieux.
Depuis leur entrée dans l'activisme, Sarah Constantin et Elvire Duvelle-Charles ont exploré divers modes d'action : happenings seins nus, parodie de clip de rap, collages... Leur dernier fait d'armes : Clit Révolution, un compte Instagram suivi par plus de 100 000 personnes et une série documentaire diffusée sur France TV Slash.
"Elle a ri, comme une photo. Elle m'a dit qu'elle avait cette idée, depuis l'enfance, que lorsque les choses se précipitaient, c'est qu'il y avait un précipice. Alors, je lui ai pris la main, j'ai séché ses larmes, j'ai séché les larmes de mon amie, qui avait été une enfant et qui n'était pas beaucoup plus, et je lui ai dit non".
Dans les années 1980, un groupe de cinq ami·e·s se passionne pour un physicien italien, disparu sans laisser de traces cinquante ans plus tôt. Entre insomnies, études, coups de fil aux parents, ils se croient à l'abri de leur époque, pourtant celle-ci les rattrape et la mort fait irruption dans les chambres à coucher. Il reste des lettres écrites à des disparu·e·s, il reste à vivre avec des fantômes.
Disparition du chat est un collage de journaux, de notes sur la physique quantique, de lettres, de mots laissés sur des coins de table qui consignent les regrets des vivants et les espoirs des morts, leurs amours infinies qui affrontent les époques, les âges et les rages.
Un dossier consacré à la danse, au mouvement et à la musique.
Excepté mes démangeaisons inexpliquées et ma passion dévorante pour mon mari, ma vie est parfaitement normale.
Elle a la vie dont elle rêvait : une belle maison, deux enfants, l'homme idéal. Après quinze ans de vie commune, elle ne se lasse pas de dire : Mon mari ! Pourtant elle veut plus encore : il faut qu'ils s'aiment comme au premier jour. Alors elle s'impose une discipline de fer pour entretenir la flamme. Elle l'observe, note ses fautes, tend des pièges, le punit en conséquence. Elle est follement amoureuse de lui. Jusqu'au jour où, évidemment, elle va trop loin... Véritable phénomène, sélectionné par plus de 10 prix littéraires, finaliste du prix Médicis, lauréat du prix du Premier Roman, Mon mari est un livre irrésistible - dérangeant, tendu, drôle et grinçant - qui a déjà conquis 80 000 lecteurs et a été traduit dans une dizaine de pays.
Un délice irrésistible. Amélie Nothomb Si réussi qu'il donne envie de le relire aussitôt. Jérôme Garcin - L'Obs Un pur régal, foncez ! Arnaud Viviant - France Inter Un thriller absolument fascinant, impossible à lâcher. Oprah Winfrey
Morgane Caussarieu, Barbara Cordier, Estelle Fiche technique Faye, Lizzie Felton, Cécile Guillot, Louise Le Bars, Micky Papoz, Floriane Soulas, Morgane Stankiewiez et Aurélie Wellenstein, participent à cette anthologie composée de 10 autrices et une illustratrice-autrice, Anouk Fauré. Ces nouvelles inédites présentent les différentes facettes du genre : depuis le body horror jusqu'au gothique maritime, en passant par le fantastique amer et l'angoisse contemporains, le gore ou encore la réécriture horrifique de contes. Ces écrivaines sont doublement en marge et dans l'ombre : parce que femmes et parce que ces genres sont déconsidérés et peu visibles. Littérature de contrebande, elle n'en n'est pas moins active et en évolution constante. Ce livre manifeste entend ainsi lutter contre cette double invisibilisation.
Issu d'un appel à contribution lancé par AltFem, cette anthologie vise à mettre en lien les autrices transfem et en avant leurs productions écrites. Le premier appel à contribution sur le thème Écrire pour les soeurs cherchent donc à faire développer des récits autour de nos vies, de nos corps et de nos relations hors du regard cis. Cette anthologie contient une diversité de genres littéraires (poésie, nouvelle, essai) et de différentes natures (anticipation, porno, autobiographique).
Un spectre hante l'histoire de la littérature : des femmes écrivent, et sont (parfois) lues. L'histoire, s'écrivant de mémoire d'hommes, délaisse, néglige et relègue dans l'oubli les productions des femmes. Toujours ramenés au témoignage, si possible doloriste, et critiqués parce que « victimaires », les textes féministes ont pourtant une histoire et, disons-le, du style. Cet essai propose, d'un point de vue qui pourrait être celui d'une féministe découvrant le féminisme, un parcours à travers des genres et des oeuvres littéraires où se construit quelque chose comme un feminist gaze. Plus engagé que le female gaze, il traduit en registres les émotions d'une vie de femme confrontée à la domination masculine, choisissant en réponse le rire, la révolte et l'utopie - toujours avec style.
À rebours du développement personnel, Ilaria Gaspari nous livre un guide philosophique des émotions. Nostalgie, angoisse, gratitude, etc. : les mots que nous mettons sur nos maux ont une histoire, des récits initiatiques d'Homère à Schopenhauer en passant par Spinoza. À travers ce voyage émotionnel dans le temps et la philosophie, elle partage son expérience personnelle et enjoint à se reconnaître et à s'assumer comme émotif. Car ce qu'il y a de plus intime est aussi universel : les émotions sont bien le signe de notre humanité.
Odette a une méduse dans l'oeil, qu'elle seule peut voir.
Une méduse qui se multiplie.
Avec un petit appartement à elle seule, un emploi stable qui lui plaît et un béguin pour une cliente de sa librairie, on pourrait croire qu'Odette a tout pour être heureuse... mais une méduse apparaît dans son oeil et vient chambouler sa vie.
À la fois touchant et étouffant, La méduse est un récit qui témoigne de l'importance de prendre la main qui nous est tendue pour que les ténèbres de la maladie et du deuil se dissipent enfin.
Dans les rues de Gouine City, Alex Duke s'essaye à être une dure : mi-détective, mi-garde du corps, elle fait ce qui s'impose sous les ordres de Vi, son amie de toujours. Il y a des arnaques, des coups de sang, des mensonges, des crimes et des combats. Gouine City, c'est une ville qui palpite et qui cogne, aussi addictive que destructrice. Une ville comme les autres avec des rues et des bars peuplés de tendres folles, d'idéalistes, de paumés et d'intraitables salauds. Et c'est parmi eux qu'Alex Duke nous balade, drôle, parfois désillusionnée, toujours aussi généreuse que fantasque.
Avec cette première saison de Gouine City Confidential, Laurène Duclaud revisite les codes et clichés du polar américain pour nous livrer la chronique de la vie d'une femme furieusement moderne.
Victime d'inceste, Niki de Saint Phalle révèle un terrible secret enfoui pendant plusieurs décennies. Dans ce court récit écrit à la main, c'est la parole intime de l'une des plus grandes artistes plasticiennes du XXe siècle et « le cri désespéré de la petite fille » qui s'expriment. À l'âge de 64 ans, l'artiste entame ce texte rédigé sous forme de lettre adressée à sa fille Laura. Elle y raconte l'indicible avec des mots simples et poignants. Initialement publié aux éditions de la Différence en 1994. Le livre était introuvable. Cette nouvelle édition est donc très attendue.
« J'ai écrit ce livre d'abord pour moi-même, pour tenter de me délivrer enfin de ce drame qui a joué un rôle si déterminant dans ma vie. Je suis une rescapée de la mort, j'avais besoin de laisser la petite fille en moi parler enfin. Mon texte est le cri désespéré de la petite fille. » N.S.P.
Lucie a trente ans quand elle retrouve le journal intime qu'elle a tenu l'année de ses quatorze ans. Dans ce carnet, elle a confié sans filtre ses amours, ses désirs, ses frustrations, mais aussi et surtout son obsession : perdre sa virginité. Aujourd'hui, elle interroge avec humour la manière dont sa sexualité s'est construite, entre regard masculin, représentations culturelles et injonctions du corps parfait.
« Qu'est-ce qui peut bien faire qu'une femme soudain abandonne celle à qui elle vient de dire, Quels merveilleux moments j'ai passés auprès de toi, aujourd'hui encore : je veux ça tous les jours de la vie ? » Tel est le questionnement auquel est confrontée Jenny après le départ d'Ève. Toutes deux apprendront qu'« on peut vivre une même histoire de deux façons totalement différentes ». Livrant en alternance les points de vue des deux femmes, Fanny Chiarello et Wendy Delorme interrogent de manière sensible et incarnée la possibilité d'une relation durable, la compatibilité de modes de vie a priori opposés, la nécessité d'affronter les fantômes du passé afin de rendre le présent possible, tandis que s'ébauche en contrepoint une subtile réflexion sur les pouvoirs et les limites de la création littéraire.
République Eusistocratique de Finlande, 2013. La nation a pris en compte ses erreurs historiques. La stabilité sociale et la santé publique sont désormais les valeurs prédominantes. Tout ce qui procure du plaisir ou est susceptible de causer une quelconque dépendance est formellement interdit, y compris le café. À une exception près - le sexe. Dans la République Eusistocratique de Finlande, la distribution de sexe - un produit de consommation essentiel - doit être aussi efficace que possible. À cet effet, le corps scientifique gouvernemental a généré une nouvelle sous-espèce humaine, une espèce réceptive, soumise et toujours disposée. Autrefois, on les appelait les femmes.
Quatre récits à suspense, quatre héroïnes aux prises avec des secrets familiaux tous plus glaçants les uns que les autres. Ainsi en va-t-il de Clare qui reçoit en héritage de parents inconnus une étrange propriété à Cardiff, dans le Maine, ou encore de Mia, enfant solitaire qui apprivoise une chatte sauvage et trouvera en elle sa plus fervente protectrice face aux hommes violents de son entourage.
Avec Cardiff, près de la mer, Oates offre une plongée virtuose au coeur de la psyché féminine, entre cauchemars et réalité, semant le doute dans l'esprit du lecteur terrifié.
Chili, années de la dictature de Pinochet.
M, une petite fille, accompagne D, son père représentant en quincaillerie, dans ses tournées et se passionne pour les objets qu'il vend tant ils lui paraissent être l'ordre même de l'univers. Elle rencontre ainsi les autres voyageurs de commerce, qui constituent «une famille sans parents et donc plus supportable qu'une autre», aide son père à falsifier ses notes de frais, écoute les histoires, drôles ou tragiques, des uns et des autres... jusqu'au jour où son monde se délite.
Avec Kramp, cet objet littéraire inattendu et d'un charme indéfinissable, María José Ferrada incarne une voix nouvelle et puissante de la littérature chilienne.
Il y a un « e » à génie mais combien de fois avez-vous entendu qu'une femme était géniale ?Première femme écrivain, voire premier écrivain tout court, musicienne, philosophe, éducatrice, activiste politique, Sappho (VIIe siècle avant J.-C.) fut, de son vivant, la première autrice à être reconnue comme géniale. Elle fut par la suite, de l'Antiquité à nos jours, sans cesse métamorphosée, quitte à être détournée, ce qui lui assure paradoxalement le privilège d'une nouvelle existence. Toujours trahie, toujours vivante, toujours géniale, telle est Sappho de Mytilène.Ce sont quelques-unes de ces vies, à la fois absolument réelles et fictives puisqu'elles ont été crues, neuf pièces d'un fascinant puzzle, que raconte ce livre. Sage aussi connue et révérée que Socrate chez les Grecs, Sappho devient tour à tour courtisane, sorcière païenne, activiste révolutionnaire, lesbienne sulfureuse et féministe iconique, miroir tranchant où se reflète l'image de la femme propre à chaque époque. À travers ces neuf vies de Sappho, emblème de toutes les femmes qui ont osé prendre la plume pour faire entendre leur voix, Laure de Chantal explore la question de la place que les sociétés ont réservé au génie féminin, à commencer par la nôtre.
Quatre meufs autour de la quarantaine réunies autour d'un projet collectif : ouvrir un bar associatif où l'on pourrait lire, faire du yoga, passer du bon temps. Son nom : Pisse-mémé. Une comédie feel good qui évoque les oeuvres de Posy Simmonds et mêle astucieusement quatre parcours de vie, qui prenne le chemin d'une sororité heureuse !
Récit à la première personne par une narratrice introvertie, contemplative et furieusement ironique, Gina est la chronique d'une expérience de passage à l'âge adulte, tissée à partir d'un examen attentif des événements plus ou moins truculents qui marquent la vie d'une femme à l'aube de la trentaine. De l'enfance dans un village de « deux mille habitants et une centaine de milliers de moustiques », jusqu'aux nuits de fête dans une Barcelone branchée, aux soirées entre copines ou aux expériences amoureuses, souvent ratées, qui s'analysent auprès d'une thérapeute particulièrement originale. Puis la maladie survient, brutale, même si le diagnostic tarde à être posé : sclérose en plaques. Tout semble s'arrêter et Gina sombrer dans une profonde dépression. Mais c'est sans compter sur son énergie de vie et le regard qu'elle porte sur elle-même, lucide, fort et teinté autocritique, ironique, pertinent et drôle. La maladie ne fera pas d'elle une victime. Et au bout d'un chemin fait de désir d'enfant, il y a peut-être l'amour d'une autre femme...
«Le monde magnifique et horrible de Mariana Enriquez, tel qu'on l'entrevoit dans Les Dangers de fumer au lit, avec ses adolescents détraqués, ses fantômes, les miséreux tristes et furieux de l'Argentine moderne, est la découverte la plus excitante que j'ai faite en littérature depuis longtemps».
Kazuo Ishiguro, Prix Nobel de littérature.
Peuplées d'adolescentes rebelles, d'étranges sorcières, de fantômes à la dérive et de femmes affamées, les douze histoires qui composent ce recueil manient avec brio les codes de l'horreur, tout en apportant au genre une voix radicalement moderne et poétique. Si elle fait preuve d'une grande tendresse envers ses personnages, souvent féminins, des êtres qui souffrent, qui ont peur, qui sont opprimés, Mariana Enriquez scrute les abîmes les plus profonds de l'âme humaine, explorant de son écriture à l'extraordinaire pouvoir évocateur les voies les plus souterraines de la sexualité, du fanatisme, des obsessions.
« Je ne suis déjà plus celle que j'étais, mais pas encore celui que je veux devenir. » En 2020, Tal Madesta entame une transition de genre. En prenant ce chemin qui implique de redéfinir entièrement son rapport à soi, aux autres, au monde social, il va faire l'expérience désolante de la violence transphobe et du deuil. Mais Il va aussi découvrir la joie d'aimer autrement et d'expérimenter avec intensité sa propre liberté.
Entre rage et lumière, Tal Madesta livre le récit d'une révolution intime, en même temps qu'un plaidoyer passionné pour l'émancipation des personnes trans."
Un roman bref en forme de cri où, dans une langue vraie et lucide, souvent cinglante, une femme s'adresse à son futur enfant pour lui raconter la joie et les désenchantements d'aimer, mais surtout son désir et son amour de mère.
La Mère, la Sainte et la Putain, ce sont les trois visages de cette femme qui raconte la gestation de son enfant, d'abord fait de mots, car le texte est sa première mise au monde, avant celle de l'être à venir.
Elle dit toutes les étapes traversées par cette amazone libre, entre le moment où elle tombe amoureuse (l'errance puis la « chute d'organes, le coeur tombé dans l'estomac ») et celui où elle va enfanter. Ces étapes, ce sont les trois statuts du titre, violemment imposés au corps féminin dans un monde patriarcal.
Florence Dupré la Tour raconte la grande histoire d'amour de son enfance : celle qu'elle a vécu avec sa jumelle. Avec son lot de bonheur pur, de souffrance, et de questions relatives à toute relation passionnelle. Comment trouver sa place dans un couple ? dans la société ? Quelle est notre part de féminin/masculin ? Après "Cruelle "et "Pucelle" (tomes 1 et 2), Florence Dupré la Tour continue d'explorer sans concession son enfance dont voici le troisième opus, en deux parties.
Les jeunes enfants ne vivent pas au pays des Bisounours mais dans le même monde que nous : un monde où l'on peut être en colère, où l'on manifeste pour défendre ses droits, un monde où les adultes prennent l'apéro, font (parfois) la fête et sont (souvent) épuisés, un monde où les gens peuvent être tatoués et avoir les cheveux roses, où de mystérieux collages parsèment les murs de la ville, où l'on peut dîner d'une pizza vautrés sur un canapé, où les formes d'amour, de famille et de parentalité sont diverses.
C'est ce monde réel que l'on découvre au fil des pages de cet « imagier de la vraie vie », où se conjuguent la finesse, l'humour et le mordant des textes d'Émilie Chazerand et la beauté des illustrations d'Anna Wanda Gogusey.
L'imagier de la ville brûle est un imagier pas comme les autres, garanti sans doudou ni bavoir, mais fourmillant de détails tendres et cocasses. Il laisse la rumeur du monde pénétrer dans les chambres d'enfants afin qu'ensemble nous puissions échanger sur le monde dans lequel nous vivons toutes et tous.